« JE RÊVE TOUJOURS D'ÊTRE POMPIER »

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« JE RÊVE TOUJOURS D'ÊTRE POMPIER »

Nouveau messagede Fireserge33 » 16 Nov 2012, 17:22

Thomas, 16 ans, soldat du feu volontaire, nous raconte sa vocation. La même qui animait Yann, mort au feu samedi soir.
Serge Pueyo | Publié le 06.11.2012, 07h00
CASERNE D’EYBENS (ISÈRE), HIER. Thomas Valentin, 16 ans et demi, est sapeur-pompier volontaire et prépare un bac sécurité prévention qui le destine à devenir professionnel. | (LP/S.P.) Réagir «Je rêve toujours d’être pompier. Et rien ne me fera jamais changer d’avis. Même pas le drame de ce week-end où un jeune du même âge que moi est mort en opération. » Thomas Valentin, 16 ans et demi, est jeune sapeur-pompier volontaire depuis quatre ans à la caserne d’Eybens (Isère), dans la banlieue de Grenoble. Il a toujours voulu faire partie de la grande famille des soldats du feu. « Quand j’avais 3 ans, ma nounou m’emmenait voir son mari qui était pompier dans une caserne de Grenoble. Je voyais les gros camions rouges partir avec leur sirène sur des incendies. Les casques brillants m’impressionnaient! J’étais fasciné et cela m’a motivé pour être pompier. Comme tous les enfants, j’ai aussi demandé un camion rouge pour Noël », confie Thomas.

Ce jeune habitant d’Echirolles (Isère), dans la banlieue grenobloise, a donc attendu avec impatience d’avoir 12 ans pour enfin pouvoir commencer sa formation. « J’ai envoyé une lettre de motivation. J’ai ensuite passé des tests, physiques et de culture générale. Et j’ai été retenu. Depuis quatre ans, je vais deux fois par semaine à la caserne d’Eybens. Le mercredi est consacré au sport, pendant une heure. Le samedi, de 14 heures à 17 heures, on fait de la pratique et de la théorie. On simule des incendies, on manipule les tuyaux, on nous apprend à circonscrire les feux, en faisant les bons gestes, en ayant les bons réflexes. Mais on n’est pas encore confronté à de vraies flammes. On a aussi des cours de secourisme », détaille Thomas.

Parallèlement, l’adolescent, élève de 1re, prépare un bac sécurité prévention qui le destine également à être soldat du feu. En mai dernier, Thomas a décroché avec succès son diplôme d’Etat de sapeur-pompier volontaire, le célèbre brevet des cadets. Il attend maintenant d’être incorporé dans une caserne de l’agglomération grenobloise. Pour réaliser ses premières vraies interventions, sur le terrain. Il aura alors 17 ans. « En mars, je vais passer cinq jours au centre de formation départemental des pompiers. Et là, je serai confronté à de vrais incendies, avec de vraies flammes. Et, ensuite, je serai prêt à intervenir sur des opérations. En binôme avec un pompier expérimenté qui sera mon tuteur. Je pense que maintenant je suis prêt à franchir ce cap », estime Thomas.

« On n’envoie pas les jeunes au casse-pipe. Au cours de toutes leurs années de formation, ils ont acquis les techniques opérationnelles d’intervention », insiste le lieutenant Pierre Ribeyron, commandant de la caserne d’Eybens et conseiller technique des jeunes sapeurs-pompiers de l’Isère. Le drame de Dignes-les-Bains a marqué Thomas. Mais il ne le fera pas dévier de sa route : « Ce sont les risques du métier. De nombreux pompiers meurent chaque année en mission. On ne peut malheureusement jamais tout maîtriser. Yann, le jeune de Dignes, est mort en faisant le métier qu’il aimait. Pompier, c’était sa passion. Comme moi. C’est un métier où il y a de l’adrénaline, de l’action. Et aider la population, les gens en difficulté, c’est très valorisant. »


Le Parisien (source)
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