Les pompiers volontaires ont le blues

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Les pompiers volontaires ont le blues

Nouveau messagede Admin » 04 Oct 2013, 14:25

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Hémorragie des effectifs, fermeture de casernes, manque de reconnaissance… Les soldats du feu volontaires sont découragés.

François Hollande va bientôt jouer au pompier. Le président de la République est attendu samedi 12 octobre au 120e congrès national des sapeurs-pompiers de France, qui se déroulera à Chambéry (Savoie). Le feu couve en effet chez les 250 000 soldats du feu français, dont 80 % sont des volontaires et 20 % des professionnels (fonctionnaires territoriaux et militaires à Paris et Marseille).

Selon le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, Éric Faure, il y aurait urgence avec plusieurs foyers de mécontentement. Le système de secours français serait même « menacé ». « Depuis 2008, nous avons enregistré une diminution de 5000 hommes chez les pompiers volontaires. Le rythme s’est accéléré entre 2011 et 2012 avec 2000 départs », s’inquiète Éric Faure.

Il existe plusieurs explications à cette hémorragie. De moins en moins de casernes accueillent les bénévoles. Tous les ans, depuis 2008, une centaine de sites ferment. « Et à chaque fois, des pompiers volontaires disparaissent. Ils ne peuvent ou ne veulent pas exercer leur activité à une dizaine de kilomètres de chez eux. Et comme la charge de travail reste la même, elle devient plus contraignante pour ceux qui restent et certains craquent », regrette Éric Faure.
Campagne de recrutement

La Fédération des sapeurs-pompiers de France accuse les pouvoirs publics de « laisser faire et de ne pas réagir ». Une grande campagne nationale de recrutement visant également les femmes, qui ne garnissent aujourd’hui que 13 % des rangs, est demandée à l’État.

« Il faudrait aussi que les conseils généraux, les gestionnaires des Services départementaux d’incendie et de secours, arrêtent de considérer les petites casernes comme des variables d’ajustement de leurs budgets », proteste Éric Faure.

Les pompiers volontaires souffriraient également d’un manque de considération. « Il existe des solutions qui ne coûtent pas grand-chose », prévient la Fédération, comme une meilleure considération des contraintes du volontariat dans la vie familiale.

S’il se déplace à Chambéry, le président de la République devra aussi rassurer les pompiers sur le futur maillage territorial des secours aux personnes en cours d’élaboration. « Nous ne sommes pas associés à ce projet. Nous ne voulons pas être considérés comme des sous-traitants, mais comme de véritables acteurs », dénonce Patrick Hertgen, le vice-président de la Fédération.

Enfin des actions en direction des jeunes sont nécessaires pour assurer l’avenir. Là aussi, une crise des vocations est bien réelle. Quand il y avait plus de 30 000 jeunes sapeurs-pompiers au milieu des années 2000, il n’en resterait que 26 700 aujourd’hui.
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