Le 30 décembre dernier, M. Jean-Claude Coutou, d’Uzemain, revient sur « la Une de l’édition du samedi 29 décembre » qui « traite de l’intoxication mortelle au monoxyde de carbone d’une personne habitant Uriménil. »
« Ce drame n’est malheureusement pas nouveau, de la même façon que les personnes qui décèdent lors de l’incendie dans leur lieu d’habitation pendant leur sommeil. La récurrence de ces événements de la vie quotidienne me choque et c’est la raison pour laquelle je sollicite de votre part de pouvoir écrire quelques lignes sur ce sujet. Pourquoi ? Ayant appartenu pendant plus de 25 ans aux pompiers de Paris, chef du bureau prévention, je me suis battu avec mes camarades de tous les autres départements pour que de telles catastrophes soient évitées. Depuis des décennies, malgré le progrès technique, des habitants meurent alors qu’un simple détecteur aurait pu sauver leur vie. Il existe en effet des détecteurs sensibles au dégagement de monoxyde de carbone (CO), ou sensibles à la fumée, voire aux deux, dans les précautions édictées par la sécurité civile, aucun mot à ce sujet.
Pourtant, dans tous les magasins, les détecteurs (DAAF) sont bien présents, mais au plan de la réglementation, cet accessoire ne sera rendu obligatoire qu’à compter de mars 2015. Quatre ans pour rendre le décret du 10 janvier 2011 applicable… En outre, ce dernier ne concernera que les détecteurs à fumées ou le CO. Lorsqu’il m’est arrivé d’interpeller un député et un sénateur à  ce sujet, j’avais plutôt l’impression que cela ne les concernait que de très loin. Enfin, après de tels décès, tout le monde politico-médiatique s’offusque quelques heures, et le résultat peut se résumer par la trilogie suivante : “une émotion, une réunion, une réglementation “. Pourtant des remèdes immédiats existent, c’est de faire de la prévention par des personnes disposant d’une bonne pédagogie. Encore faut-il leur donner la parole dix minutes. Veut-on vraiment sauver la vie de nos concitoyens ? »
Sourec : Jean-Claude COUTOU
