
La convention a été signée par le colonel Benoît Deplinval, entourée par MM. Desbonnet et Stecucolum, les deux directeurs.

Une petite démonstration a été effectuée à l’arrière de l’établissement.
C’est une première et les deux responsables de l’IFA – Saint-Louis, Jean-François Desbonnet, le directeur général, et Grégory Steculorum, le directeur du lycée, en sont fiers. À la rentrée prochaine, le nouveau bac pro prévention sécurité se fera en partenariat avec la brigade de sapeurs pompiers de Paris. Une filière qui ne devrait pas avoir de mal à recruter.
Un peu stressés. Mais motivés. Et fiers surtout. Les élèves ne passent pas un entretien d’embauche. Pas encore. Mais ils savent que leur attitude est regardée de près. Ils déroulent les tuyaux, inspectent le raccord d’eau. Se font quelques signes précis pour indiquer que l’intervention peut démarrer. Le colonel Benoît Deplinval, de la brigade de sapeurs pompiers de Paris, n’en rate pas une miette. Il est venu, avec deux collègues, passer la journée de jeudi à Armentières pour officialiser un partenariat. Le premier entre un établissement de province et la brigade de sapeurs-pompiers de Paris ! D’autres accords existent, mais avec des établissements situés dans le périmètre d’intervention des pompiers de Paris, notamment dans le 93 et le 94.
Le sérieux de l’équipe
Ce qui a décidé les Parisiens à s’intéresser à l’établissement armentiérois ? « Le projet pédagogique, l’engagement des équipes et des élèves », répond le colonel Deplinval. « On a beaucoup de demandes mais on ne peut pas forcément y répondre car l’accueil de stagiaires demande le recrutement d’un pool de formateurs » explique-t-il. En même temps, c’est un bon moyen pour la brigade de repérer de futurs candidats. Sur les huit mille cinq cents soldats du feu, la part de nouveaux à intégrer est importante. Car les sapeur- pompiers de Paris recrutent : mille emplois par an à la faveur d’un turn-over très important.
Quatre candidatures pour un poste
Pour mille emplois à pourvoir, la brigade reçoit quatre fois plus de candidatures. quatre mille CV, parmi lesquels il faut dénicher des candidats sportifs, équilibrés, volontaires, avec l’esprit d’équipe. Bien formés, les Armentiérois auront une (petite) longueur d’avance.
« Au bout d’un premier contrat de cinq ans, on a une partie importante, 40 %, qui ne souhaite pas continuer. D’abord parce qu’une bonne partie est originaire de province », ajoutent les dirigeants des pompiers de Paris.
Mais cette expérience leur permet dans tous les cas de trouver un autre emploi sans réelle difficulté. L’IFA – Saint-Louis a déjà de l’expérience en matière de partenariat avec l’armée : des élèves armentiérois passent déjà des semaines de stage dans l’artillerie de marine.
Tant du côté du lycée que des pompiers de Paris, qui sont aussi des militaires, on est d’accord sur un point : ce partenariat n’a de sens que s’il s’inscrit dans la durée. Rassurant, le partenariat avec le premier régiment d’artillerie de marine dure depuis dix ans.
Source : la voix du nord