
Les pompiers ont manœuvré jusqu’à 1h du matin, dans la nuit de samedi à dimanche. Photo RL
Seize sapeurs-pompiers volontaires et professionnels, issus de différentes casernes du département, ont été formés aux feux de forêt, à Freyming-Merlebach. Quatre jours de théorie et de manœuvres.
La Papiermuhle, à Hombourg-Haut, a prêté son cadre, samedi dernier, à de nombreuses manœuvres de sapeurs-pompiers. Le lieu idéal pour réaliser un stage « feu de forêts » auquel une vingtaine de membres de différentes casernes de Moselle ont participé de jeudi à dimanche. En tout, ce sont 16 pompiers, professionnels et volontaires confondus, qui ont été formés au centre de Freyming-Merlebach.
« La Moselle compte de nombreuses forêts à protéger : Bitche, Abreschviller, le Warndt… Si nos feux ne sont certes pas comparables à ceux qu’on peut voir dans le Sud, la météo n’étant pas la même, nous devons néanmoins être formés au même titre que nos collègues du Var ou des Bouches-du-Rhône. Les stages sont les mêmes qu’on soit ici ou là -bas », explique Frédéric Schulz, capitaine des pompiers de Freyming-Merlebach, chargé de l’encadrement du stage. D’autant plus que, chaque année, les pompiers mosellans sont amenés à être appelés sur des incendies conséquents à l’autre bout de la France et plus loin encore.
L’an passé, au mois d’août, une trentaine d’entre eux avaient ainsi été envoyés en renfort à Orgon, dans les Bouches-du-Rhône, où plusieurs centaines d’hommes du feu ont combattu les flammes.
L’année précédente, en octobre 2011, c’est la Réunion qui avait mobilisé une partie des sapeurs-pompiers du département. 2 600 hectares étaient alors partis en fumée.
Le dépassement de soi
A Freyming-Merlebach, chefs d’agrès et sapeurs ont été évalués à travers les différentes manœuvres organisées samedi et dimanche.
Une pratique qui fait suite à un enseignement théorique débuté deux jours auparavant. « Les chefs d’agrès ont été formés à l’état-major. Les manœuvres leur permettent ensuite d’encadrer les stagiaires qui jouent le rôle des équipiers. On les met en situation, on leur donne quelques informations et on les laisse décider ensuite de la conduite à adopter, vers où se diriger, les moyens à engager… Le but est de leur laisser une certaine autonomie », commente l’officier.
En parallèle, l’accent a été mis sur la vie de groupe. Pendant ces quatre jours, les sapeurs-pompiers sont amenés à travailler sur l’esprit d’équipe. « On vit ensemble, on dort ensemble sur des lits de camps, on manœuvre ensemble. L’objectif est de les mettre dans les conditions réelles. Il y a aussi un côté sportif, dépassement de soi, là -dedans. Certaines manœuvres peuvent conduire les hommes à établir des lances à plus de 500 mètres des véhicules, à l’aide de claies de portage pouvant peser 30 kg. Physiquement, c’est assez éprouvant ». Mais les pompiers sont prêts pour l’été.
Source : le republicain lorrain