TARN - Saint-Juéry. « Pas de bon pompier sans recyclage

[bodje]

Rencontre avec le lieutenant Jean-Marc Raynal, chef du centre de secours de Saint-Juéry, à l'occasion d'un cycle de formation des pompiers.

Cette session de recyclage est-elle obligatoire?

Les sapeurs-pompiers doivent effectuer chaque année 20 heures de recyclage, appelé FMA (formation de maintien des acquis). Si un sapeur n'effectue pas ces 20 heures, il ne peut pas continuer l'année suivante.

Que comporte ce recyclage ?

Une partie secourisme effectuée en principe sur une journée en deux phases, théorie et pratique pour le secours à personne. Une partie incendie effectuée en ateliers pratiques de deux heures à raison d'un atelier par mois le premier mardi de chaque mois.

Pouvez-vous nous présenter quelques ateliers ?

L'atelier sur le lot de sauvetages, une victime fictive est mise en condition en sous-sol ou en étage et la manœuvre est effectuée pour aller la récupérer en la mettant dans un harnais. Autre atelier: l'appareil respiratoire avec lignes de vie et un câble, le sapeur est relié au fil d'Ariane qui lui permet d'arriver à l'objectif et peut revenir s'il y a trop de fumée.

Combien d'heures de formation dans l'année ?

Au centre de Saint-Juéry nous sommes au minimum à 30 heures. Nous avons aussi une épreuve sportive de deux heures qui valide au niveau départemental la condition physique des sapeurs.

Quelques mots sur la tempête Xynthia ?

De Saint Juéry, deux groupes de trois personnes sont partis le lendemain de la tempête pour la Charente: Hugues Seconne, Pascal Fabre et moi-même. Nous sommes arrivés le soir-même à Rochefort, avec une colonne complète du département formée de 28 véhicules et d'une cinquantaine de sapeurs.

Une vision catastrophique, irréelle nous attendait. On avait l'impression que les maisons avaient fait des tonneaux, tout était renversé. ç'a été une expérience inoubliable. Nous avons rencontré des gens charmants, certains, très attachés à leurs maisons, qui voulaient rester et d'autres qui voulaient partir.

SOURCE : LE DEPECHE