SDIS 02 - Secours aux personnes tombées à domicile : les pompiers rationalisent leurs moyens Évaluer le secours et limiter les coûts
BIEN remontés contre leur colonel, les pompiers laonnois et saint-quentinois, syndiqués CGT (majoritaire dans la profession) ont refusé de siéger à la Commission technique paritaire devant se tenir mardi après-midi, à Laon.
La raison de leur grogne ? Une note de service émanant de leur directeur départemental, le colonel Gilles Ragot, au sujet du « relevage » de personnes tombées à domicile. Autrement dit, concernant le secours des personnes tombées à domicile.
Depuis le 5 octobre les pompiers ont donc changé leur mode opératoire. Une décision prise par la direction face à l'augmentation du nombre d'interventions en raison, notamment, du vieillissement de la population et du maintien des personnes âgées à domicile.
Le diagnostic avant l'action
Ainsi, au lieu d'envoyer systématiquement trois pompiers sur place avec un véhicule médicalisé, l'intervention est évaluée.
De sorte qu'une conférence téléphonique est établie entre la victime, les pompiers et un médecin du SAMU. Ce qui permet de déterminer si la victime a simplement besoin d'être relevée - dans ces cas précis seuls deux pompiers à bord d'un véhicule non médicalisé vont lui porter secours, ou bien encore si des soins et une hospitalisation sont nécessaires, auquel cas les soldats du feu, au nombre de trois, se rendent sur place à bord d'un véhicule médicalisé.
Une mesure décidée en raison des missions de ce type. « Il nous faut calibrer les moyens et les adapter aux besoins, explique le colonel Gilles Ragot. Loin d'être marginales, elles représentant 4,65 % de nos interventions depuis le début de l'année, soit 1 497 interventions sur un total de 31 527. »
Rationaliser les moyens, tel est donc l'objectif, compte tenu du contexte économique difficile, concède par ailleurs le directeur du département des pompiers.
Non consultés sur la mise en place de cette nouvelle consigne opérationnelle, François Bortzeyer et Dominique Gayraud, les représentants CGT des pompiers professionnels du Centre de secours principal de Saint-Quentin, et Lucile Christodoulou, représentante CGT du Personnel administratif et technique (Pats) du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de Laon, avaient donc refusé de siéger à la commission technique paritaire ce mardi.
Une mesure à l'essai
Ayant toutefois accepté un entretien avec le colonel Gilles Ragot et le président du Sdis, Jean-Jacques Thomas ce même jour, ils ont fait part de leurs craintes en cas de déplacement à bord d'un véhicule non médicalisé. Finalement rassurés sur la procédure, et le dialogue social de nouveau établit, ils ont convenu que ce nouveau mode d'intervention serait, pour le moment, appliqué à titre expérimental ; et que lors de la prochaine commission technique qui aura lieu au début du mois de novembre elle serait soumise au vote.
Souce :Lélia BALAIRE l'UNION