Quimper - Les pompiers se fâchent tout rouge

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La direction voudrait nommer des lieutenants volontaires. À la CGT, la décision ne passe pas.
Ça a bardé à la Sainte-Barbe, la traditionnelle fête de la patronne des Sapeurs-Pompiers, au centre de secours de Quimper, samedi. Dès le début des discours, des syndicalistes de la CGT se sont mêlés à l'assemblée avec des banderoles.

Ce qui les fâche ? La nomination à Quimper, prochainement, de deux lieutenants volontaires à des postes de responsabilités d'habitude dévolus à des fonctionnaires professionnels. « Dans une ville comme Quimper où il y a beaucoup d'interventions (5 331, dont 451 incendies, en 2010), il faut que ce soit des professionnels qui encadrent les équipes », n'en démord pas Gérald Cozian, représentant CGT des pompiers de Quimper.

Grève vendredi

Cette nomination leur paraît d'autant plus inadmissible « qu'une de nos collègues a obtenu son concours d'officier depuis trois ans sans obtenir un poste. Treize autres pompiers professionnels ont les unités de valeurs nécessaires et attendent pour prendre ces responsabilités. » Derrière ce conflit, il y a aussi « une dégradation du dialogue avec la direction du Finistère », selon Yannick Léal, secrétaire général de la CGT du service départemental d'incendie et de secours (Sdis). Ce, « alors que plus de la moitié des 650 pompiers du département adhèrent à la CGT ».

Du côté de la direction, on est abasourdi. Certes, « c'est la première fois qu'il y aura des officiers volontaires au centre de Quimper, reconnaît Jino Bégaud, chef du groupement territorial de Quimper. Mais uniquement pour gérer le personnel volontaire. » Par ailleurs, un de ces lieutenants sera nommé « sur une double affectation au centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (Codis) et à la caserne de Quimper : il connaît le nouveau logiciel d'alerte mis en place et sera une aide importante pour nous. » Plutôt que polémiquer, le commandant souhaiterait pouvoir discuter avec « des syndicalistes constructifs ».

En attendant, un préavis de grève a été déposé pour le vendredi 17 décembre, jour du conseil d'administration du SDIS, à Quimper. Des pompiers pourraient venir de tout le département pour manifester leur mécontentement.

Source : Ouest-France

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vendredi 17 décembre 2010
Quimper. Une centaine de pompiers manifestent

Une centaine de pompiers en repos de Brest, Concarneau, Quimper ont manifesté devant les locaux du service départemental d’incendie et de secours (Sdis), ce vendredi matin.

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Une centaine de pompiers en repos de Brest, Concarneau, Quimper ont manifesté devant les locaux du service départemental d’incendie et de secours (Sdis), ce vendredi matin. Ils protestent contre la décision de leur direction de nommer des volontaires à des postes d’officiers au centre de secours de Quimper. « On ne veut pas qu’ils mettent des volontaires à des postes clés, alors qu’ils ont trois fois moins de formation que nous, dénonce Jérémy, un pompier de Brest. Les volontaires font ça en plus de leur métier, ils sont payés en horaires non imposables. »

« Touche pas à mon poste »
La direction assure que ces volontaires ne seront amenés qu’à encadrer d’autres volontaires. Mais les représentants de la CGT du Sdis sont sceptiques. Ils déplorent aussi un manque de dialogue avec la direction. « Les pompiers volontaires ont vocation à venir sur des interventions. Aujourd’hui, on les fait travailler en gardes postées en leur donnant des grades. Ils se substituent aux professionnels et prennent des emplois. On ne remet pas en cause leur utilité ni leurs compétences. On dit simplement que les professionnels sont en souffrance », insiste Patrice Dupont, délégué CGT et pompier à Concarneau.

Banderoles, badges « touche pas à mon poste », sirènes… Les pompiers se sont invités au conseil d’administration se tenant ce vendredi avec leur président, Didier Le Gac, et leur directeur départemental, le colonel Gilles Guilou. Ils ont exigé que le vote sur les recrutements d’officiers volontaires dans les centres de secours soit ajourné et exigé l’ouverture de négociations. Didier Le Gac, qui a tout d’abord refusé, a fini par céder à leurs exigences après un échange tendu. Il rencontrera les représentants des pompiers professionnels en janvier.