Laurent Pellerin laisse derrière lui une femme, une petite fille de 3 ans et un bébé, né, hier matin, au CHU d'Angers.
Il conduisait son épouse au CHU d'Angers quand la voiture est partie en tonneau. L'enfant est né, son père n'a pas survécu.
« On a prévenu les agents au petit matin. Le moral était en berne... » Tristesse et consternation, hier, au centre de secours de l'Académie d'Angers. À 32 ans, Laurent Pellerin, l'un des sapeurs-pompiers qui faisait la fierté de cet établissement, est mort dans un accident de la route.
Le drame s'est passé hier matin, à 5 h 50, alors qu'il conduisait son épouse enceinte au CHU d'Angers. Elle était sur le point d'accoucher. « Il était en service cette nuit-là , se souvient le commandant Morlong, chef du centre de l'Académie. Peu avant 5 h, il a demandé à partir pour aller chercher sa femme à son domicile de La Chapelle-Saint-Laud. »
Le conducteur emprunte alors l'ancienne nationale 23 et se dirige rapidement vers l'hôpital. Mais, en arrivant à hauteur d'un terre-plein à Seiches-sur-le-Loir, la voiture part en tonneaux. Le conducteur a-t-il voulu éviter un animal errant ? L'enquête de gendarmerie permettra d'en savoir plus.
« Un traumatisme »
Le conducteur a été tué sur le coup. Ses collègues de Seiches prennent en charge son épouse, légèrement blessée à l'épaule, et la transportent au CHU. Dans la matinée, elle va donner naissance à un petit garçon... juste avant d'apprendre la disparition de son conjoint. Laurent Pellerin laisse également derrière lui une petite fille de 3 ans.
Au centre de secours d'Angers, où il avait été nommé professionnel en 2001, et à celui de Seiches-sur-le-Loir, où il avait continué à exercer en tant que pompier volontaire, c'est un choc. « Laurent Pellerin venait d'être nommé sergent après avoir fourni un gros effort pour accéder à ce grade de commandement. Très dynamique, sportif, il avait toujours un mot sympa pour les autres. L'annonce de sa mort a été un traumatisme », explique le commandant Morlong.
Une minute de silence a été observée, hier, dans les casernes d'Angers et de Seiches-sur-le-Loir, où une cellule psychologique a été activée.
Source : Ouest-France