Les sapeurs-pompiers de la Haute-Marne inquiets face au projet de mutualisation des services du Sdis et du conseil général
Favorables à certaines économies d’échelle, les soldats du feu craignent cependant que la réforme entraîne des réductions d’effectifs.
Ils ont lancé une pétition, et même pour quelques-uns d’entre eux boycotté les cérémonies du 14 juillet. Les sapeurs-pompiers, professionnels ou volontaires, du département de la Haute-Marne entendent ainsi exprimer leur inquiétude face au projet de mutualisation des moyens entre le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) et le conseil général, qui est à l’initiative de cette réorganisation.
S’ils sont favorables au regroupement de certains achats en vue de réaliser des économies, les pompiers haut-marnais craignent que la réforme se traduise par le non-remplacement de certains postes, justifié par la mise à disposition de personnels départementaux. Ainsi, l’entretien des véhicules d’incendie serait assuré par les mécaniciens de l’ancien parc de l’Equipement, transféré au Département par la loi du 26 octobre 2009.
L’Union départementale des sapeurs-pompiers de la Haute-Marne redoute aussi une « dispersion des services » entraînant une « perte de proximité et de facilité avec les services du Sdis », au préjudice notamment des sapeurs-pompiers volontaires. Ils craignent enfin une « perte d’autonomie » du Sdis provoquée par la « conseil-généralisation » de ce service.