Du jamais vu ! Des cadres de tout le Finistère étaient rassemblés à Quimper, hier, pour exiger des objectifs clairs à leur président.
Que se passe-t-il au Sdis (service d'incendie et de secours) du Finistère ? Une trentaine de cadres administratifs et d'officiers (sur les 110 que compte le département) se sont rassemblés devant le siège à Quimper, hier. Un mouvement spontané ne répondant à l'appel d'aucun syndicat pour dénoncer un « malaise général dans l'encadrement ». « Une première », selon l'un d'eux.
En cause ? Les officiers assurent ne plus comprendre les objectifs de leur président, Didier Le Gac (également conseiller général PS du canton de Saint-Renan). « On nous demande de faire appliquer des règlements. Mais on est désavoué derrière. Un matin, c'est vert, un autre c'est rouge. »
« On passe pour des rigolos »
Entre autre, les officiers pointent la résolution du conflit qui a opposé leurs hommes à la direction ces trois derniers mois. Après avoir refusé d'accéder aux revendications de la CGT sur des promotions en interne, Didier Le Gac a finalement donné raison au syndicat... « Sans nous prévenir. Du coup, on passe pour des rigolos. Les cadres n'ont rien contre la CGT, elle est dans son rôle. Mais qu'on nous dise clairement quelle est la politique, quels sont les objectifs... »
Les pompiers comptaient rencontrer Didier Le Gac, hier. Celui-ci était attendu pour une réunion des commandements de groupements. Prévenu du mouvement des officiers, il a préféré ne pas venir. De quoi énerver encore un peu plus les manifestants. « Notre revendication est pourtant simple : que le président organise une réunion pour écouter ce que les cadres ont à lui dire. » Du côté de la direction, on essaie de tempérer cette mauvaise humeur. « Il y aura des rencontres », assure Laurent Bernard, directeur départemental adjoint du Sdis.
Didier Le Gac, lui, rappelle qu'il n'est président « que depuis six mois ». Et botte en touche : « La feuille de route, les objectifs... c'est la direction, pas moi. En tout cas, je prends acte de problèmes de management au sein du Sdis et, croyez-moi, cela sera réglé rapidement. »
Source : Ouest-france