La tempête Xynthia a surtout soufflé sur l’ouest du pays

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La tempête Xynthia a surtout soufflé sur l’ouest du pays ce week-end.

Tempête Xynthia : au moins 53 morts et 8 disparus

Les 26 et 27 décembre 1999, deux tempêtes exceptionnelles, avec des rafales à 200 km/h, avaient fait 92 morts .



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La tempête a entraîné hier des coupures d’électricité en Ile de- France. A 11 heures, EDF enregistrait 44 000 clients privés de courant, essentiellement en Seine-et- Marne (38 500) dans une zone allant de Montereau à Meaux, dans l’Essonne (4 000) et dans les Yvelines (1 500) dans le secteur de Versailles, Maurepas et Rambouillet. A 17 heures, la mobilisation de 220 agents sur le terrain a permis de passer à un total de 14 300 abonnés dans le noir.

EDF espérait hier passer à 8 000 en fin de soirée. A Paris, la mairie attendait de son côté la réouverture ce matin des parcs pour inspecter les dégâts. Tour d’horizon de l’Ile-de-France.

Paris. Parmi les très nombreuses interventions des pompiers dans la capitale, la plus impressionnante est celle qui s’est déroulée au-dessus de l’immeuble du cinéma Pathé, place de Clichy (XVIIIe), où, à 13 heures, une équipe a empêché la chute de la gigantesque enseigne. Seine-et-Marne. Le département a été particulièrement touché avec des pointes à 130 km/h du côté de Nangis.Hier à 10 h 30, 38 500 foyers étaient privés d’électricité. La situation devait quasiment revenir à la normale dans la soirée, selon EDF.

Seine-Saint-Denis. Les dégâts se limitent à des tuiles envolées, la toiture d’un hangar de Bondy arrachée, quelques panneaux publicitaires et cheminées tombés sous les rafales de vent. Il y a eu 135 interventions de pompiers. Plusieurs marchés en plein air ont été annulés.

Val-de-Marne. On dénombre plusieurs chutes d’arbres. Des véhicules ont été endommagés au Plessis-Trévise, à Champigny ou à Charentonle- Pont. Un échafaudage s’est effondré à Villecresnes. Les vingt parcs départementaux ont été fermés. A Orly, les vents ont soufflé jusqu’à 135 km/h. Plusieurs vols accusaient des retards.

Hauts-de-Seine. Vers 7 heures, une bourrasque a démoli un garage Speedy à Clamart. La préfecture a recensé quelques chutes d’arbres dont deux sur des voitures à Meudon et une autre sur les voies entre Asnières et Bois-Colombes, qui a perturbé le trafic du RER.

Yvelines. Une trentaine d’arbres ont été arrachés dans le parc du château de Versailles, fermé au public, comme le zoo de Thoiry. La chute d’un arbre sur une caténaire a perturbé le trafic sur le RER A. 1 500 à 2 000 personnes ont été privées de courant à Versailles.

Val-d’Oise. Les pompiers ont enregistré 311 interventions. Un hameau de la commune de Luzarches, au nord-est du département, a été privé d’électricité. Dans le même secteur, des tuiles de la gendarmerie de Louvres se sont envolées.

Essonne. 4 600 foyers étaient privés d’électricité hier matin. 95 % des lignes devaient être réparées hier soir. Des routes ont été temporairement fermées, notamment la N 188 à hauteur de Saclay et la bretelle entre l’A 6 et l’A 10 près de Wissous.

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Le 28 février, Xynthia fauche sur son passage 29 vies à La Faute-sur-Mer

Il y a une semaine, le dimanche 28 février, la tempête Xynthia a fauché sur son passage la vie de 29 personnes à La Faute-sur-Mer, petite station balnéaire du sud-Vendée, un coin de paradis devenu en quelques minutes un enfer pour les habitants surpris dans leur sommeil.

Le 28 février à 01h00, les premiers appels parviennent aux pompiers de Vendée: rien de spectaculaire, des arbres couchés par le vent qui commence à s'abattre. Dans la commune de La Faute-sur-Mer, les habitants dorment encore pour la plupart, malgré l'alerte rouge déclenchée par Météo France.

"Des tempêtes, l'hiver, c'est pas exceptionnel, on a l'habitude ici", explique un habitant.

03h23: un jeune pompier est appelé d'urgence. Le temps d'arriver au centre de secours, il ne peut plus y accéder: l'eau est déjà présente partout.

03h30: les premiers coups de fils angoissés d'habitants inondés parviennent aux pompiers, "et là, on prend conscience qu'il se passe quelque chose de grave", explique un responsable.

"J'ai entendu un bruit d'eau, comme un bruit de tuyauterie qui avait pété, il n'y avait plus de lumière, j'avais de l'eau jusqu'aux chevilles", raconte Jean-Claude, 65 ans, qui loue une petite maison et dort seul ce soir-là, car sa femme a été hospitalisée vendredi.

Deux minutes plus tard "le frigo est passé devant moi en flottant", raconte le rescapé qui ne sait pas nager et va échapper à la mort en brisant un volet, puis en parvenant par miracle à se hisser sur son camping-car où va commencer la longue attente dans la nuit noire, le froid et le vent.

Dans toutes les maisons de La Faute-sur-Mer, l'eau monte. Vite.

Certains témoins racontent avoir vu une vague s'engouffer dans les lotissements par le sud, puis une autre d'un mètre passer par-dessus la digue à l'est, le long de l'estuaire du Lay.

En une demi-heure, le niveau de l'eau a atteint 2,50 mètres dans certaines habitations, piégeant les occupants dans leur sommeil. Certains se réveillent alors que leur lit flotte sur plus de 1,50 m d'eau.

Ceux qui se sont réveillés essaient de se mettre à l'abri. Dehors, les cris des survivants qui cherchent leurs proches dans la pénombre et appellent au secours se perdent dans le vent qui atteint les 120 km/h.

"A 04h00, on s'inquiétait sérieusement, j'ai cru qu'on allait y passer", explique Valérie qui avec son mari Thibault et leurs quatre enfants se sont réfugiés au premier étage de la maison familiale.

C'est une longue attente qui commence dans des lotissements devenus des lacs. Marcel Wagner et son épouse se réfugient dans "un nid douillet", le grenier au-dessus du garage.

Jusqu'au lever du jour, l'eau, le froid et l'épuisement vont continuer à faire des victimes, principalement des personnes âgées, tandis que les secours tentent de sauver un maximum de vies.

Au lever du jour, l'ampleur des dégâts se révèle aux survivants. Les pieds en sang à force de les frapper pour ne pas qu'ils gèlent, Jean-Claude voit passer devant lui un corps flottant sur le ventre. Plus loin, deux personnes à bout de force s'accrochent à des palettes de parpaings.

Jean-Claude voit alors arriver un canot de pompiers. Les opérations d'évacuation battent leur plein.

Dans la matinée commence le long décompte macabre devant une nuée de journalistes. Trois morts à 09h00, huit à 14h00 et le bilan va continuer à s'alourdir au fil de la journée devant des habitants incrédules.

Six jours plus tard, une marche silencieuse rend hommage aux victimes de la catastrophe dans le petit village: 29 selon un bilan toujours provisoire.

Dimanche, une semaine après le drame, les cloches de l'église de La Faute-sur-Mer vont de nouveau sonner. L'eau n'est plus là, la boue l'a remplacée et avec elle vient le temps du nettoyage, mais pas le temps de l'oubli pour les habitants que la catastrophe a marqué pour longtemps.

Source AFP

[ROTOTO44]

Un bel élan de solidarité :

http://www.meteocity.com/meteo-en-video ... 14525.aspx

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Les habitants de La Faute-sur-mer et de L'Aiguillon attendent de connaître le nouveau plan de prévention des risques d’inondation (PPRI).

Les rachats à l’amiable par l’Etat de maisons de sinistrés de la tempête Xynthia ont commencé le 9 août. Le préfet de Vendée a, en outre, signé deux arrêtés prescrivant les plans de prévention des risques d’inondation (PPRI) de La Faute-sur-mer et de L’Aiguillon-sur-mer.

Cette signature ouvre « une phase de concertation avec chacun des conseils municipaux ».
Celle-ci sera suivie d’enquêtes publiques qui « permettront à tous les intéressés de s’exprimer », indique la préfecture.

Près de 23 millions d’euros sont investis en travaux d’urgence dans les digues a indiqué cette dernière, après une manifestation de riverains qui, à l’approche des grandes marées, exprimaient leur inquiétude quant à l’efficacité des travaux.

Source AFP