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MARSEILLE - Le feu qui a parcouru dimanche 96 hectares de roches et de végétation dimanche dans les Calanques rappelle que le risque d’incendie est bien réel tout l’année.
Un paradoxe. Dimanche, en plein cœur de l’hiver, au cours de l’une des journées les plus froides de l’année, les Calanques de Marseille ont connu l’un des plus importants incendies de son histoire. Attisé par un vent à plus de 100 km/h, le feu a parcouru près de 96 hectares de roches et de garrigues en moins de 24 heures.
"Ce n’est pas étonnant", indiquait à Metro dimanche l’un des responsables de l’Office National des Forêts (ONF) au PC commandement. "Même si c’est l’hiver, la végétation est très sèche. Si le vent est fort, tout peut s’embraser rapidement." Un risque majeur devenu incontrôlable en raison notamment du manque d’appui aérien. Les fortes rafales de vent sur les crêtes ont en effet empêché les Canadair ou autres trackers de survoler la zone.
Des moyens insuffisants
"Le risque d’incendie est présent toute l’année", rappelle Danielle Million. Selon la présidente du Parc national des calanques, pas de doute, la négligence humaine est en cause. "On ne va pas effacer les mauvaises habitudes dans le Parc en un trait de plume", déplore-t-elle, ajoutant que "le feu est parti du bord de l’eau". Seul moyen alors pour limiter les risques : "augmenter les effectifs de surveillance", argue la responsable.
Au cours de l’été, trente patrouilleurs parcourent les sentiers pour prévenir les incendies. Des effectifs amoindris le reste du temps où seuls l'ONF et des agents sur mer peuvent faire de la prévention. "Ce n’est pas assez, il faudrait recruter une trentaine de personnes en plus pour toute l’année", indique la présidente du Parc National. Faute de moyens financiers suffisant, ce personnel supplémentaire ne pourra pas être recruté cette année en attendant une possible rallonge budgétaire de l’Etat l’année prochaine.