http://www.pompiers-urgence.org/ARTICLE ... UI_14.html
Un exercice de 36 h grandeur nature, sur les bords de Vienne à Saint-Junien, faisant intervenir 56 membres des Pompiers de l'urgence internationale : c'est ainsi que s'est déroulé, mercredi 6 et jeudi 7 novembre l'examen auquel se soumettait l'ONG limousine pour obtenir la classification Insarag par les Nations Unies.
Dans l'enceinte de l'ancienne usine Vaugelade, sur les bords de Vienne, c'est un spectacle de désolation qui se présente. Nous ne sommes plus à Saint-Junien mais à "Gallia land", un pays qui vient de subir un séisme de grande ampleur. Coincé sous des poutrelles de béton, un homme attend des secours. Une équipe médicale est présente, en attendant le déblaiement des décombres. Des pompiers arrivent avec leur chien, qui découvre une autre victime : une jeune femme, coincée dans sa voiture ensevelie sous des gravats. Une équipe se charge de dégager des voies d'aération, en attendant de dégager la victime. Un peu plus loin, une équipe est en train de monter le PMA (poste médical avancé). A quelques centaines de mètres de là , aux Seilles, le centre de coordination s'est monté.
Tout ceci n'est qu'un exercice, et les victimes n'en sont évidemment pas, mais nos Pompiers de l'urgence internationale jouent le jeu, sérieux, comme en mission, sous l'oeil des évaluateurs vêtus de gilets bleus. "Ce n'est pas un exercice, c'est un examen", prévient Agnès Barros, coordinatrice.
A 4 h du matin, l'alerte a été donnée, et les bénévoles prévenus. 56 d'entre eux ont répondus et se tiennent prêts au départ. L'ONG a effectué les démarche, vérifié les stocks recueilli des informations. Dans la matinée, ils ont passé la visite médicale, ont préparé le départ, se sont fait enregistrer à l'aéroport... En bref, mis à part le vol, tout s'est déroulé comme une véritable mission. "Il faut deux heures pour faire passer 56 membres et 3 camions."
Dès leur arrivée sur site, les pompiers ont commencé à monter une base opérationnelle, à mettre en place un système de coordination, repréer et découper la zone. Dans le même temps, une équipe est envoyée en reconnaissance, une petite équipe, pour évaluer les risques. "Une équipe de secours d'urgence ne se met pas en danger", insiste Agnès Barros. Pendant ce temps, 9 évaluateurs de différents pays inspectent, observent, posent des questions. "Ils ont une liste de points à valider. Si un seul ne l'est pas, c'est éliminatoire", explique Philippe Besson, le président des Pompiers de l'urgence internationale.
Pendant 36 heures, de jour comme de nuit, les équipes vont se relayer et enchaîner les chantiers. A chacun sa spécialité, ses compétences, et donc sa place. Tout est organisé, planifié, et réalisé dans les conditions du réel, jusqu'à la démobilisation, le jeudi soir.
Et le résultat de l'examen ? Les Pompiers de l'urgence internationale l'ont passé : leur compétence est reconnue. C'est la seule ONG en France a bénéficier de cette classification : une belle reconnaissance pour l'association née à Limoges, qui a déjà effectué de nombreuses missions.