LES POMPIERS FORMÉS COMME DES PILOTES

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Les Pompiers formés comme des pilotes
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Créé le 27/03/2013 à 06h31

Sécurité Les soldats du feu vont apprendre des techniques de pilotage sur la piste de Mireval

«Plus jamais ça ! » Le colonel Christophe Risdorfer songeait à ce fait divers tragique : la collision d'une ambulance en intervention avec un motard. Le directeur départemental du Sdis 34 (Service départemental d'incendie et de secours) a rappelé l'importance de « la prévention des risques routiers », au moment de parapher une convention avec GoodYear.

Tacitement reconductible tous les trois ans, elle ouvre aux soldats du feu la piste d'essai de Mireval pour cinq journées par an, en plus des 40 journées de formation tout terrain dans la convention déjà existante. « En contrepartie, nous les formons aux premiers secours », reprend le patron du Sdis 34.

« Cette formation de type école de pilotage permet d'acquérir des compétences en conduite et d'appréhender les limites du véhicule », souligne Patrice Fouqueray, ingénieur d'essai de la marque de pneumatique.

« Réduire le coût humain et les frais matériels »


En 2012 , 256 des 60 000 sorties des engins de secours à la personne (soit 80 % des sorties totales) ont entraîné accidents ou accrochages. « L'objectif est de réduire le coût humain et les frais matériels », résume le capitaine François Descamps, chef du service formation du Sdis 34.

Chaque nouvelle recrue bénéficiera à l'avenir d'une formation pointue sur ce centre de développement de la marque américaine, utilisé d'ordinaire pour tester et développer les pneumatiques. « Nos objectifs sont similaires en terme de sécurité », souligne Sébastien Morin, directeur du centre.

Ce mardi, après un apprentissage sur simulateur, ils étaient douze pompiers stagiaires à inaugurer le programme à Mireval. Freinage d'urgence sur piste sèche et humide, évitement d'obstacle : autant d'ateliers pour appréhender survirage, sous-virage ou encore prise de roulis. « C'était très formateur. On découvre le potentiel du véhicule, estime Cyriaque Vanrycke, d'Agde. Ils nous montrent les meilleures trajectoires possibles, la position des mains. On comprend le transfert de masse. » Autant de solutions pour gérer les situations d'urgence à leurs prochaines interventions.

Jérôme Diesnis

SOURCE 20 minutes.fr montpellier