Des pompiers de la caserne du Transvaal manifestaient ce lundi devant leurs locaux. En ligne de mire : le projet Osadice, qui prévoit la réorganisation des secours sur le bassin dijonnais, et leur chef, le colonel Chauvin.
« Organisation des secours au détriment des individus, de la collectivité et de l’efficacité ». L’acronyme Osadice, qui d’habitude signifie « optimisation des secours sur l’agglomération dijonnaise et ses communes environnantes », a été détourné cet après-midi par les pompiers de la caserne du Transvaal, affiché sur une large banderole. L’un des attributs bien visibles de l’accueil réservé à leur patron, le colonel Chauvin, sur place ce lundi pour une réunion de travail sur la réorganisation des secours dans le département.
Sur le trottoir devant la caserne, ils sont quelques-uns à afficher leur mécontentement. L’un d’entre eux explique : « On nous demande à tous de faire des efforts mais finalement on est train de multiplier le budget par deux. Tous ça pour faire un patchwork au niveau des secours côte-d’oriens. On enlève des effectifs et on ne nous écoute pas. »
Le colonel Chauvin ? « Un médaillé à tort »
Au cœur des revendications, le rôle contesté du colonel Chauvin, directeur du service départemental d’incendie et de secours (SDIS 21). « Un médaillé, à tort, parce qu’aujourd’hui ce n’est plus que de la façade. On a en face quelqu’un qui n’est pas un pompier, qui est juste là pour faire du management. Il n’est pas face à la personne à terre, qui souffre, alors que nous notre principal souci c’est ça. Mais aujourd’hui, on a l’impression que tout est fait au détriment du secours ».
Après cette « petite manif », juste faite « pour tirer la sonnette d’alarme », la mobilisation devrait se poursuivre ces prochains mois. « On ne demande pas d’argent, on demande simplement la sauvegarde de nos effectifs », rappelle l’un des pompiers. Une requête simple, qui ne devrait pas manquer d’être scandée de nouveau.
Source : Gazette Info
