BEAUVAIS Mission recrutement chez les pompiers

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Des tests pour devenir jeune sapeur-pompier se dérouleront samedi 26 juin à la caserne de Beauvais. Rencontre avec cinq jeunes en formation depuis deux ans. Leur esprit collectif, leur maintien et leurs réflexes font déjà forte impression !

Qaund on entre dans leur salle d'instruction, cinq jeunes pompiers se lèvent comme un seul homme de leurs chaises. Et s'immobilisent, droits, mentons hauts mais sans raideur excessive dans leurs combinaisons et leurs Rangers. « On leur demande de se lever dès que quelqu'un rentre dans la salle. Par respect », explique leur moniteur, le caporal Fruchard.

La scène se déroule mardi au centre de secours principal de Beauvais, ce bâtiment annoncé par un énorme chiffre 18 le long de l'avenue Winston-Churchill. Pierre Grenier, Antoine Godalier, Antony Delafolie, Alexis Langlois et Florent Skirlo, de 14 à 16 ans, ont déjà du « métier ».

Voilà deux ans qu'une fois par semaine, en dehors de leurs vacances scolaires, ces collégiens à Beauvais, et pour l'un d'eux à Marseille-en-Beauvaisis, suivent l'instruction des jeunes sapeurs-pompiers, les JSP dans le jargon professionnel.

« Tout est carré »

Ils décrocheront au bout de leur troisième année, à 16 ans minimum, leur diplôme de sapeur-pompier volontaire : l'antichambre pour entrer dans le statut professionnel dont tous rêvent depuis leur enfance.

Pas seulement parce qu'un jour, ils ont été fascinés par le petit camion rouge qu'on leur a offert. Tous ont un frère, un père ou un oncle, parfois les deux, pompier professionnel ou volontaire.

Ainsi la culture familiale, et celle d'une profession qui transmet ses savoirs dans son sein, ouvrent un chemin précocement balisé à ces jeunes gens.

« On leur inculque d'abord une culture administrative et civique, celle du service public que nous remplissons. Plus on avance, plus on leur fait faire de manœuvres, pratiquement les mêmes que leurs aînés », explique le caporal Fouchard.

Les acquis de ces JSP sautent encore aux yeux lorsqu'ils sont envoyés pour une manœuvre : la mise en position latérale de sécurité d'un blessé qui claque en trois lettres, une PLS.

Dans ce métier où « tout est carré », les interventions sont régies par des textes et les gestes par des référentiels aussi pointus que la cuisson d'un hamburger dans une chaîne de restauration américaine.

Les cinq JSP se mettent en file indienne, l'écart entre eux varie peu, qu'ils marchent ou courent jusqu'au lieu où se déroule l'exercice. Chacun tient son rôle et sa place près du blessé dans une sorte de ballet vif d'où ressort un premier diagnostic (respire-t-il ou pas ?) avant d'exécuter les gestes coordonnés et millimétrés pour mettre le blessé en position latérale, et du bon côté !

S'ils gardent la foi...

Onze JSP sont actuellement formés à la caserne de Beauvais. Avec les meilleures chances de poursuivre dans la carrière s'ils gardent la foi. « Ceux qui sont passés par cette formation, on le ressent tout de suite. Ils ont l'esprit d'équipe, le sens du civisme, ils sont plus mûrs que leurs copains. »

Ils ne trouvent pas anormal - ou alors leur place n'est plus ici - d'exécuter des « tiges », des travaux d'intérêt général (TIG) tels que passer la serpillière dans leur salle de cours avant de la quitter.

Ils doivent aussi respecter les exigences de la tenue qu'ils portent. Leur hygiène requiert des cheveux courts, l'absence de barbe et de boucle d'oreille incompatible avec le port de la cagoule et du casque. Et leur santé passe par des exercices physiques destinés à les « gainer ». Le prestige de l'uniforme, ça se travaille !



Prochains tests de sélection des jeunes sapeurs-pompiers samedi 26 juin, de 12 h 45 à 18 heures.

Dossier à retirer au secrétariat du centre de secours, avenue Churchill. Le test porte sur le français, les mathématiques et les aptitudes physiques.

Autres conditions impératives : année de naissance, 1996 et 1997 uniquement ; et demeurer à Beauvais ou dans les autres 26 communes dépendant de ce centre.

Source : le Courrier Picard