Salon de Provence: le tournage de France 2 chez les pompiers

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Salon de Provence: le tournage de France 2 chez les pompiers

Nouveau messagede bodje » 23 Aoû 2010, 09:14

Après dix jours d'immersion, les quatre journalistes sont repartis vendredi soir Le reportage réalisé par les quatre journalistes (à gauche) sera diffusé le 4 septembre dans "13h15, le samedi", sur France 2


En tenue de sapeurs pompiers, les quatre journalistes de France 2 venus passer dix jours dans la caserne de Salon sont méconnaissables. Pour eux, l'immersion, c'est d'abord ça : commencer par endosser l'uniforme pour s'intégrer au groupe. Un symbole dont ils saisissent la portée, et qu'ils ont eu à coeur d'honorer, sans perdre de vue les exigences de leur propre métier, même s'ils assument de le dire : "On est fier de porter cet uniforme".

"On n'est pas là pour en mettre plein la vue"

Sans prétention, les journalistes sont venus filmer le quotidien de la caserne, "pas pour être dans l'action", répètent-ils, mais bien au contraire, sur une période assez longue pour saisir l'imperceptible, mettre en images l'âme de la caserne, et aborder des questions de fond. "L'essentiel, c'est de sentir ce qui rapproche ces hommes, on n'est pas là pour en mettre plein la vue", insiste Karim, l'ingénieur du son de l'équipe.

Arrivée mercredi 11 août, la troupe a déjà plus d'une vingtaine d'heures de rushs dans la boîte. Le reportage de 25 minutes sera diffusé le 4 septembre dans l'émission "13h15, le samedi", présentée par Laurent Delahousse. Un magazine d'information pas tout à fait comme les autres, qui porte sur l'actualité un regard décalé. "L'avantage avec ce format de 25 minutes, c'est qu'on peut prendre le temps, c'est ce qu'il faut pour laisser la chance à l'humain", explique Karim.

Enchaînant les gardes de nuit avec les hommes, s'efforçant de rester éveillé quand tout le monde dort, chaussant les rangers un peu rigides, l'équipe n'a pas ménagé ses efforts. "On nous a proposé de dormir à l'étage, mais nous préférions être en bas, au plus proche de la base", raconte Philippe, le rédacteur de la bande. Des efforts qui semblent avoir payés. Loin de perturber le fonctionnement du centre, les journalistes semblent faire partie du décor, écopant désormais des mêmes taquineries que tout pompier qui se respecte.

"On a été super bien accueilli", répète Philippe. "Ah,non, c'est horrible, on ne sait plus comment s'en débarasser", lance un pompier. Mais chez les soldats du feu, se faire "brancher", c'est plutôt bon signe. "On se plie à leurs exigences, ajoute le commandant Marcelle, on ne le fait pas à chaque fois, mais un lien s'est créé". Un Commandant qui a par exemple accepté d'emmener à nouveau deux des membres de l'équipe survoler en hélicoptère la zone du sinistre de Carry-Le-Rouet, pendant un long moment, car les plans tournés au cours du premier vol n'étaient pas satisfaisants.

"Leur façon de travailler est très différente de ce qu'on a l'habitude de voir", poursuit le Commandant. Comme lorsqu'ils donnent la parole à Gilette, qui s'occupe de l'entretien de la caserne depuis huit ans, "et qui semble avoir trouvé ici une deuxième famille", raconte Philippe. Autre personnage insolite, Marc Vincent,ancien pompier, nostalgique de la caserne, qui vient rendre visite aux aurores, sur les coups de 5h30, pour faire le café, quand tout le monde ou presque est couché. "C'est un peu le fantôme de la caserne, personne ne le voit, mais tout le monde sait que le café, c'est lui..." poursuit Philippe.

"On cultive le décalage, en faisant du léger, de l'ambiance, mais il n'y a pas que ça, on se demande aussi comment les pompiers gèrent la mort au quotidien, comment ils se protègent face à ça, comment ils concilient vie de famille et vie professionnelle...", insiste le rédacteur.

Une semaine bien calme...

Dans la salle attenante au standard, Karim récupère de sa nuit blanche passée à veiller, alors que Philippe planche sur le travail qu'il reste à faire. S'ils sont servis en ce qui concerne l'aspect humain de la caserne, les journalistes auront néanmoins joué de "malchance" côté interventions. "C'est tellement calme que même si on n'est pas là pour l'action, on a besoin d'interventions sérieuses pour montrer que les pompiers ne végètent pas", précise Karim.

Depuis qu'ils sont arrivés, les journalistes ont enchaîné les interventions modestes: un chien mort à récupérer dans le canal, un accident de scooter, deux feux de poubelles, un léger feu de broussaille, un nid de guêpes à traiter...Des interventions qui font aussi le quotidien de la caserne, de plus en plus d'ailleurs, et que les journalistes sont heureux d'avoir pu filmer, car elles sont aussi un témoignage de l'évolution de la profession.

"Les pompiers ont été appelés pour un enfant qui s'est cogné la tête, dans une habitation à une centaine de mètres de l'hôpital, on leur demande d'intervenir pour des choses hallucinantes. C'est aussi le reflet de la société, on les appelle pour tout et n'importe quoi", constate Karim. Tracassés par l'absence d'intervention de taille, les journalistes, qui devaient initialement quitter la caserne jeudi, ont décidé de prolonger leur séjour. Ils sont finalement repartis hier soir, après une nuit bien agitée.

Source La provence
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