Sete. 8 septembre 2010
La coordination des pompiers mise en cause par les sinistrés
Huit jours après l'incendie, le Mas de Cédat, au nord-ouest de Mèze, offre encore un spectacle de désolation. Le propriétaire, Jean-Pierre Carbo, est toujours sous le choc. S'il a pu préserver sa maison, l'ensemble du terrain et du matériel autour est totalement détruit : « Je ne comprends pas, le feu a pris en bas de chez moi, j'ai appelé les pompiers et ils sont arrivés presque deux heures plus tard...
Avec un tuyau d'arrosage, j'ai essayé de sauver ce que je pouvais, pour le reste j'ai regardé brûler ».
Comme Fabrice, comme d'autres, il ne parvient pas encore à comprendre comment s'est opéré la coordination des secours, notamment ceux venant des départements limitrophes. Certains n'ont pas trouvé les bouches à incendie au mas des Sesquiers à Mèze car leur hiérarchie ne leur avait pas transmis la cartographie des emplacements. Des camions sont restés de longues minutes, le long des chemins brûlants, à attendre des ordres qui ne venaient pas. D'autres étaient sous-équipés (rien pour capter l'eau des piscines).
Au fil des jours, des voix s'élèvent, de ce côté du Bassin, pour que chacun assume ses responsabilités. Le feu de la polémique n'est pas éteint.