Pompiers, Samu, ambulanciers privés... Ils ont tous signé une convention pour encadrer l'organisation des secours, hier à la préfecture d'Alençon.
Repères
Pourquoi une nouvelle convention pour l'organisation des secours ?
Parce que la précédente, signée en 2008, « ne rentrait pas assez dans le détail », selon le préfet. Il accueillait, hier dans son bureau, les signataires du nouveau texte. Plus exactement des deux nouvelles versions, l'une pour l'aide médicale urgente et l'autre pour l'urgence préhospitalière.
Que va changer le nouveau texte ?
Les victimes ou malades seront toujours aussi bien secourus. Mais « les missions de chacun sont clarifiées, estime le Dr Raymond Henry, médecin-chef du Samu ornais. Un appel arrivant au 15 (Samu) ou au 18 (pompiers) aura le même traitement. » Avec à chaque fois le rôle prédominant de la « régulation médicale » : un médecin de permanence évalue la situation et prend la décision qui lui semble appropriée. Du simple conseil à l'envoi d'un Smur (Service mobile d'urgence et de réanimation). Les ambulanciers privés sont intégrés dans le dispositif.
Pourquoi cette signature de convention intervient-elle maintenant ?
Parce qu'elle s'appuie sur de nouveaux arrêtés ministériels, sortis en 2009. Et qu'il fallait trouver une solution afin de payer les pompiers : faute de cadre suffisamment précis, ils attendaient le remboursement de 460 000 € par l'assurance-maladie pour différentes interventions.
Qui intervient et dans quel cas ?
Les situations les plus graves nécessitent l'envoi d'un Smur. Mais le maillage assuré par les pompiers et les ambulanciers est plus important dans le département. Donc ils seront souvent les premiers envoyés sur place.
Des exemples concrets ?
Vous vous cassez un bras à la maison : c'est une ambulance privée si la douleur est supportable. Une perte de connaissance d'origine inconnue à domicile : les pompiers. Un évanouissement dû à la chaleur pendant un concert : les pompiers ou un ambulancier. Un accident de la route : les pompiers, avec l'appui du Smur selon la gravité des blessures. Un infarctus dans la rue : les pompiers et le Smur. Des solutions modulables selon la disponibilité des uns ou des autres.
Source : Ouest-France