SDIS 56 - Vannes - 5.600 interventions en 2010

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L'année 2010 vient de s'achever. L'occasion de faire un bilan avec le chef du centre de secours de Vannes, Yann Boutigny. Premier constat : le nombre d'interventions est en légère baisse, de l'ordre de 7,5%.

Sur quel territoire interviennent les sapeurs-pompiers vannetais?
Il va, d'ouest en est, du Bono à Theix, et une partie de Monterblanc au nord. C'est un territoire où résident environ 110.000 personnes. Il y a 160 sapeurs-pompiers au centre de secours de Vannes: la moitié d'entre eux sont des professionnels, les autres sont des volontaires.

Combien y a-t-il eu d'interventions l'année dernière?
On comptabilise 5.613 interventions en 2010. Il y en avait eu 6.072 en 2009. C'est une légère baisse d'activité (-7,5%). Les secours à personnes représentent environ 70% de nos sorties: il y en a eu un petit peu moins en 2010. Un peu moins aussi d'accidents de la route (471 contre 520l'année précédente). Les incendies, feux d'habitation ou d'espaces naturels, sont en augmentation. Les derniers 10% de notre activité vont dans la rubrique «divers»: ascenseurs bloqués, assèchements de locaux ou ouvertures de portes.

Derrière ces chiffres, il y a parfois des drames. Quelles sont les interventions qui vous ont le plus marqué?
La maison détruite dans un incendie à Bignan, où on est venus en renfort. On ne peut pas être insensible au drame: ce n'est pas anecdotique de rechercher cinq personnes dans le feu, surtout quand il s'agit d'une famille au complet. Il y a aussi cet accident de la circulation en juillet sur la voie express, entre Vannes et Theix, avec un poids-lourd qui s'était renversé: on n'avait pas l'information qu'un motard était sous le camion.

Sur une journée, les sorties sont-elles bien réparties?
Il y a beaucoup plus de départs en intervention entre 9h et 22h. En moyenne, cela fait seizedéparts quotidiens. Il y a une égale répartition sur tous les jours de la semaine. On constate une même constance sur l'année: il n'y a pas de pics saisonniers. En 2010, on voit même qu'il y a moins de sorties en août qu'en janvier.

Les travaux de modernisation du centre de secours sont-ils achevés?
La cour a été refaite en 2010, il ne reste plus que la voie d'accès. La demande a été prise en compte par Vannes Agglo. Le nouvel enrobé devrait bientôt être réalisé.

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Comment se passe une journée ordinaire pour les sapeurs-pompiers? Que font-ils lorsqu'ils ne sont pas en intervention? Yann Boutigny, leur chef de centre, dévoile l'envers du décor.

Le chef de centre Yann Boutigny (à droite) avec une partie de l'équipe
Peut-on parler de journée type lorsque l'on parle des sapeurs-pompiers, alors que, au centre de secours de Vannes, il y a une moyenne de seize sorties pour intervention par jour? Un rendez-vous, au moins, est immuable: le relais entre la garde montante et celle dite descendante, à 8h précisément. «Une garde est composée de vingt personnes, explique le commandant Yann Boutigny: quinze sont de service pendant 24heures, jusqu'à 8h le lendemain donc, les cinq autres sont mobilisés dix heures, jusqu'à 18h». Ceux qui enchaînent une garde complète profitent ensuite de trois jours de repos. Dans l'année, un sapeur-pompier enchaîne 87gardes de 24heures et 16 de 10heures. L'été, pour profiter des vacances, il travaille au rythme d'une garde de 24heures suivie d'un repos de 48heures.

En manoeuvre avec les engins

À 8h du matin, la prise de garde consiste en un échange entre les deux chefs et d'un passage de consignes. Après l'appel du personnel, les sapeurs-pompiers s'occupent de la première vérification des engins. Puis, une demi-heure après, direction la salle de sports. «Les séances sont programmées: lundi, c'était course à pied et hier, circuit training». A 10h, deuxième rassemblement puis départ pour une manoeuvre. En cas d'appel? «On part avec les engins qui nous permettent de couvrir tous les types d'intervention».

Travaux d'entretien l'après-midi

Après le repas pris au centre de secours, les pompiers de garde se rassemblent une troisième fois à 13h30. Au programme de l'après-midi, jusqu'à 17h30: les travaux dans les services. Cela va de l'habillement (nettoyage des vestes d'intervention, entretien des chaussures), à la formation (préparation des manœuvres et suivi des demandes de stage) en passant par le sport (élaboration des séances). Sans oublier la vérification complète des engins. Des travaux pour lesquels sont exemptés les membres des équipes spécialisées, du moins une par jour, qui en profitent pour s'entraîner. À 17h30, les sapeurs-pompiers sont libérés de leurs tâches obligatoires. La plupart d'entre eux en profitent pour s'offrir une seconde séance sportive, musculation ou sport collectif. Après le repas, détente au centre, devant la TV ou une partie de billard.

Source : Le télégramme