
Josy Poueyto procédant aux décorations, samedi, aux côtés du préfet François-Xavier Ceccaldi et du colonel Michel Blanckaert, directeur départemental du Sdis. Photo Guillaume Bonnaud
Un immense « 18 » rouge attire l'œil sur le nouveau bâtiment, en direction de la route de Tarbes, à Pau, à hauteur du SDIS 64 (Service départemental et secours) : le Centre de traitement de l'alerte (CTA), qui loge en particulier la plateforme opérationnelle départementale, est cette grande boîte à chaussures… grâce à laquelle les 472 sapeurs-pompiers professionnels et les 1 753 volontaires des Pyrénées-Atlantiques sauront assurément mieux sur quel pied danser.
La mise en production du CTA n'interviendra que dans quelques semaines, en principe le 1er mars, mais c'est d'ores et déjà une révolution qui se profile, au travers des applications des quatre systèmes développés depuis 2010 avec l'intégrateur Capgemini et ses sous-traitants.
6,2 millions d'euros
Parti du constat, en 2004, que son outil informatique était dépassé, le SDIS s'est lancé dans un programme dit d'urbanisation des systèmes d'information. Il se chiffre au final par un coût de 6,2 millions d'euros.
Il a fallu réaliser un réseau départemental, maillant les quelque 47 centres d'incendie et secours du département. En lui-même, le Centre de traitement de l'alerte a représenté un investissement de 4,4 millions d'euros.
Le nouveau bâtiment intégrera la gestion des risques (385 m²), outre la plateforme opérationnelle départementale (355 m²), où le lieutenant-colonel François Gros, chef du projet, a présenté les systèmes d'information mis en œuvre.
Aide à la décision
Dès réception de l'alerte au CTA interviendra une aide à la décision. Tout a été conçu, on s'en doute, pour tendre à une efficacité optimale face à un péril ou dans la réalisation d'un secours donné, en fonction de l'environnement des lieux (urbain, dangereux, etc.)
Face à cette débauche technologique, on peut imaginer que certains aspects… folkloriques du métier de pompier ont vécu. Telles les formations pour bien identifier les noms (compliqués) des lieux-dits du Pays basque. En outre, tous les hommes du feu seront progressivement équipés de bips, ce qui semble devoir condamner la bonne vieille sirène.
Une cinquantaine de personnes travailleront sur le plateau opérationnel palois, mais c'est la pratique de tous les pompiers du département qui va se trouver modifiée, ce dans un double but : la meilleure qualité opérationnelle à un moindre coût.
Avant la visite de la nouvelle plateforme, les autorités, dont les députés François Bayrou et Jean Lassalle, Josy Poueyto, présidente du Sdis, et plusieurs de ses collègues du Conseil général ont assisté à la présentation des derniers véhicules attribués aux centres de secours. Entre 2009 et 2012, le département aura engagé 3,750 millions d'euros dans le matériel roulant (1 million d'euros dans le petit matériel, motopompes, etc.).
La manifestation s'était ouverte sur la remise de décorations ou de leurs nouveaux grades à une vingtaine de sapeurs-pompiers du département.
Source : Sud Ouest