Les inquiétudes des pompiers professionnels du SDIS 67
Une centaine de pompiers venus de toutes les casernes et de tous les services s’est rendue, hier matin, au SDIS 67 à Wolfisheim, à l’occasion de la réunion du bureau du conseil d’administration du SDIS.
À l’appel des syndicats FO et Autonome, les pompiers souhaitaient faire entendre leurs inquiétudes en termes d’organisation et de rythme de travail. Ils voulaient aussi obtenir des garanties sur les engagements pris par les responsables du SDIS, à quelques jours des élections cantonales.
Un des sujets qui fâchent est celui de la mixité, c’est-à -dire la cohabitation et la collaboration entre pompiers volontaires et professionnels, dans toutes les casernes. Un projet lancé en 2006 et qui devrait commencer à prendre forme cette année, même si, selon le directeur adjoint, le colonel Claude Dollinger, « cette mixité n’est pas encore de fait. »
« On ne veut pas que la complémentarité des volontaires empêche les effectifs des professionnels de grandir », résume un sapeur-pompier. Les professionnels ne veulent pas non plus voir des officiers ou des sous-officiers volontaires commander des professionnels.
Pour eux, ce serait comme si des secouristes ou des infirmières prenaient le pas sur des médecins aux urgences.Guy-Dominique Kennel, président du conseil d’administration du SDIS 67, a regretté ce mouvement et affiché, avec un certain mécontentement, « son incompréhension totale à des demandes pour lesquelles des réponses claires ont déjà été données en toute transparence. » Il a réaffirmé qu’aucune menace « ne pesait sur le corps des sapeurs-pompiers professionnels » en rappelant que cette année, « 16 nouvelles recrues professionnelles seraient embauchées ». En ce qui concerne la mixité, il a rappelé que « beaucoup des pompiers professionnels avaient le double statut », agissant en tant que pompiers volontaires dans leur commune de résidence. Il a également affirmé qu’il avait « tenu tous les engagements » qu’il avait pris, y compris les accords salariaux qui se sont traduits par « une augmentation de l’enveloppe d’un million d’euros ».
Enfin, il a relevé que dans le Bas-Rhin, « il n’y a qu’un seul SDIS, au sein duquel il y a des volontaires, des professionnels et des administratifs qui n’ont qu’un seul objectif : la protection des biens et des personnes. » Il s’est engagé à ce que le colonel Alain Gaudon, directeur du SDIS 67 et son adjoint, le colonel Claude Dollinger, fassent une tournée de l’ensemble des casernements du groupement centre entre le 11 et le 14 avril.
