
Ils traitent, chaque année, quelque 165.000 appels. Les pompiers finistériens s'apprêtent à vivre une petite révolution. Elle doit permettre une plus grande réactivité des secours, à compter de mardi.
Dans le Finistère, rien n'a changé, ou presque, depuis la création du Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (Codis), en 1989. L'an passé, les 165.000 appels reçus au «18» et au «112», ont conduit ses opérateurs à déclencher quelque 48.000interventions de leurs collègues pompiers. Mardi, le centre de traitement des alertes et le Codis associé déménageront dans les nouveaux locaux des Services départementaux d'incendie et de secours (Sdis), inaugurés il y a quelques mois, au sud de Quimper. Pompiers et techniciens y terminent la préparation des nouvelles salles d'où l'ensemble des interventions du département seront gérées. Un déménagement attendu par les pompiers pas mécontents de bénéficier de conditions de travail optimum. Trois vastes salles, dont une dédiée aux situations de crise, entreront en ébullition mardi 15mars, à 10h précises. Une bascule préparée dans ses moindres détails, depuis bientôt cinq ans.
Plus efficace
Au fil des années, les pompiers avaient bien continué à adapter leurs moyens aux évolutions techniques. Cette fois, le nouveau système informatique déployé fait figure de petite révolution. «Chaque alerte est déjà traitée en une minute. Et même si les personnes qui nous appellent ne s'en rendent pas compte, elle est basculée vers les centres de secours avant même que le téléphone soit raccroché», explique l'adjudant-chef Christophe Jan, chef de salle au Codis. Baptisé «Start», le nouveau système informatique va pourtant permettre de réduire encore un peu plus les délais d'une partie des interventions. Celles des volontaires. Pour le colonel Bernard, directeur adjoint du Sdis, le «Codis fonctionnait jusqu'à présent en aveugle, connaissant la seule disponibilité du matériel. La semaine prochaine, on va gagner en termes d'efficacité». Les opérateurs connaîtront désormais la disponibilité de chaque pompier du département et ses compétences.
Tour de contrôle
Le bénéfice d'une base de données mise à jour en temps réel par les pompiers, par l'intermédiaire d'un serveur vocal. L'un des nombreux atouts du nouvel outil qui équipera également, dès mardi, les 63 centres de secours. Passé d'un téléphone fixe, l'appel au «18» ou au «112» alimentera automatiquement la fiche d'alerte, le logiciel se chargeant de déployer automatiquement les moyens nécessaires à l'intervention, après avoir été renseigné de la nature précise des faits dans une liste de 2.400 interventions types. Couplé à un système d'information géographique, il permettra au Codis de disposer de tous les renseignements nécessaires dans l'environnement du sinistre: présence de bornes incendies, de végétation, d'installation classée... Coût de l'investissement: près de 3,7M€.
Source : le télégramme