les pompiers sont caillassés et insultés « au quotidien » à

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les pompiers sont caillassés et insultés « au quotidien » à

Nouveau messagede Admin » 25 Oct 2012, 06:07

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les pompiers sont caillassés et insultés « au quotidien » à Clermont-Ferrand

Policiers et pompiers ont du mal à intervenir dans certains quartiers de Clermont -Ferrand. Un climat délétère que la justice a condamné fermement.

«Êtes-vous souvent caillassés ? » « Ça devient habituel » répond le policier. « Êtes-vous souvent invectivés ? » « Heureusement que l'on ne porte pas plainte à chaque fois », révèle le pompier.

Les deux affaires sont distinctes mais ont été évoquées à la suite, mardi, au tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand.

« À Croix-de-Neyrat, avez-vous du mal à travailler ? » « Tout à fait. Je suis toujours sur mes gardes. Au pied des tours, j'ai toujours la tête levée de peur de me prendre quelque chose ». Postes de télévision, chaises, réfrigérateurs… ont parfois la désagréable habitude de se défenestrer, apprend-on à cette occasion.
« Policiers et pompiers doivent aller partout ! »

Dans l'affaire de 2010, poursuit le procureur, « le prévenu a fait un commentaire (*) : "Je ne veux pas de flics ici !" Qu'est-ce que cela vous inspire ? ». Le pompier ne réfléchit même pas avant de répondre, et il ne parle manifestement pas que de 2010 : « Pour nous, tout cela est devenu une routine ».

« On est à Kaboul ? À Beyrouth ? Non quand même pas ! Nous sommes dans notre beau pays de France. Et les policiers, comme les pompiers doivent pouvoir travailler partout » lâche le procureur de la République, René Pagis. Lors de cette audience, « dans deux dossiers, (quatre ou cinq en réalité mais il y a eu des renvois, NDLR), les forces de l'ordre comme les secours, viennent dire que « leur quotidien, ce sont les caillassages, les agressions, les insultes » dans certains quartiers de Clermont. Il parle « d'exemplarité » de la peine, de « fermeté » de la réponse pénale. Les avocates parties civiles, M e Catherine Perraudin, pour les pompiers, M e Sandrine Legay-Michaud, pour les policiers, soulignent que leurs clients « ne font que leur travail ».
« C'est devenu normal »

« Les sapeurs-pompiers sont là pour porter secours et assistance, pas pour prendre des coups » argue l'une. « Pourquoi les policiers étaient à Saint-Jacques ce jour-là ? Parce qu'il y avait eu des caillassages de voitures de police ! C'est devenu normal », regrette l'autre.

En défense, les avocats trépignent : « On juge des hommes, pas le climat dans les quartiers de Clermont-Ferrand ! ». « Il ne faut pas en faire une affaire de quartier d'aujourd'hui » réfute M e Bertrand Chautard, les faits reprochés à son client remontent à 2010.

M e Jean-Louis Borie, pour l'homme au lance-pierres, âgé de 30 ans, rappelle qu'il faut individualiser la peine : « Je ne veux pas que celui-ci soit l'otage, le bouc-émissaire d'une situation qui le dépasse ». Son client est dépressif. Il a reçu une mauvaise nouvelle ce jour-là, a saisi le jouet de son fils et a tiré.

L'avocat reconnaît qu'à Saint-Jacques, « il y a une dizaine de gamins entre 14 et 18 ans, dés'uvrés, en déshérence, ils jouent aux gendarmes et aux voleurs avec les policiers. Mais nous ne sommes pas là pour faire passer un message dans les quartiers ! ».

(*) Âgé de 35 ans, le prévenu ne s'est pas présenté à la barre.

Des faits d'octobre 2010

Vers une heure du matin, des pompiers portent secours à trois femmes accidentés de la route à Croix-de-Neyrat, au nord de Clermont-Ferrand. Ils sont pris à partie par deux hommes à l'origine de l'accident, qui ne veulent pas « voir la police ici ». Insultés, les pompiers évacuent tant bien que mal les victimes et appellent la police. L'auteur des outrages, ivre, 1,18 g d'alcool dans le sang, est interpellé au volant.

Des faits de septembre 2012

Vers 15 heures, un contrôle d'identité est en cours dans le quartier Saint-Jacques, toujours à Clermont-Ferrand, une voiture de police est touchée par un jet de pierre. La lunette arrière du véhicule est brisée. L'enquête permet l'interpellation d'un homme suspecté d'avoir tiré avec un lance-pierres.

Réquisitions

150 jours amende à 7 € dans la première affaire. Une peine supérieure à 18 mois de prison dont 10 mois avec sursis mise à l'épreuve.

Condamnations

Deux mois de prison ferme dans la première affaire pour outrage à une personne chargée de la mission de service public et trois mois de suspension du permis de conduire pour conduite en état alcoolique.

Dans la seconde affaire : le prévenu est relaxé des faits de violences à l'égard du policier qui se trouvait à l'intérieur de la voiture qu'il pouvait effectivement, comme il l'explique pour se défendre, ne pas avoir vu. Pour les violences sur l'autre policier, debout près de la voiture, il est condamné à huit mois de prison avec sursis mise à l'épreuve pendant deux ans avec obligation de soins et de travailler.

Source : centrefrance.com
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