Un seul corps a pu être repêché à la suite de l'accident de canyoning survenu samedi 06 mars 2010 à La Réunion, dans le cirque de Salazie, dont le bilan s'élève à deux morts, deux disparus et quatre rescapés, a indiqué dimanche la préfecture de l'île.
Un précédent bilan faisait état de trois morts, un disparu et quatre rescapés.
Mais seul le corps d'une femme de 41 ans, a été repêché samedi dans les eaux du canyon d'Hell-Bourg, sur les hauteurs de l'est de l'île, a déclaré le sous-préfet de Saint-Benoît Serge Bideau. Elle était la compagne d'un des quatre rescapés, sauvé par l'hélicoptère de la gendarmerie après le déclenchement de l'alerte.
Un homme de 28 ans, célibataire, est également considéré comme mort. Son corps inanimé a été vu gisant au bout d'une corde, sous l'eau mais avant que les secours aient pu intervenir, il avait été emporté par les eaux en furie du canyon, selon le sous-préfet de Saint-Benoît.
Les deux personnes portées disparues sont un couple marié âgé de 35 à 40 ans, parents de deux enfants.
Quant aux quatre rescapés, il s'agit de deux hommes et une femme âgés de 29 ans et d'un homme de 41 ans.
Les huit membres du groupe avaient décidé samedi de braver une alerte aux fortes pluies de Météo-France pour s'aventurer dans le canyon de Trou Blanc, déconseillé par les professionnels en cette saison.
"Faire ce canyon dans ces conditions est une hérésie", a déclaré Emeric Beaucheron, patron expérimenté de la société Ricaric. "Le débit de l'eau peut passer de 1m3/s à 30m3/s en un clin d'oeil et Trou Blanc n'offre aucune échappatoire contrairement à d'autres voies", a-t-il expliqué. "C'est un parcours très ludique quand il fait beau, mais très aléatoire quand le temps se gâte", a renchéri un autre professionnel Gérard Abadia, patron d'Evasion créole.
Dimanche, alors que l'alerte aux fortes pluies était toujours en vigueur sur l'île, l'hélicoptère de la gendarmerie n'a pu participer aux recherches pour retrouver les deux disparus, en raison d'un plafond trop bas. Seuls des plongeurs des pompiers et de la gendarmerie ainsi que deux techniciens du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) ont longé, en vain, le canyon pour une reconnaissance visuelle.
Selon M. Bideau, "il y a de moins en moins de chances de retrouver vivant les deux disparus". Les recherches reprendront lundi.
Une dizaine de personnes ont perdu la vie ces dix dernières années à la Réunion dans des accidents de canyoning.
Source AFP