Relations brûlantes entre les pompiers et le département

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Relations brûlantes entre les pompiers et le département du Nord

A l'appel de 5 syndicats, environ 300 pompiers ont manifesté vendredi 5 mars 2010 dans les rues de Lille. Les soldats du feu ont bloqué le boulevard périphérique et fait brûler des pneus avant de d’aller protester au conseil général. Ils ont profité du vote du budget prévisionnel de la collectivité pour faire entendre leurs revendications.

Nous sommes en conflit depuis septembre 2009. Depuis que le SDIS nous a annoncé que le plan d’embauche de 2005 (100 personnes par an pendant cinq ans dont 75 sapeurs pompiers professionnels) et de revalorisation salariales de 2006 (1,5 point d’IAT par an pendant 5 ans) étaient gelés, explique Christophe Suffys, pompier à Gravelines et délégué syndical pour la CGT.

Les syndicats ne comprennent pas ces restrictions alors que le budget de 2009 du SDIS présente un excédent de 9 millions d’euros.
Daniel Rondelaere, vice-président du SDIS et du conseil général explique, lui, que face aux contraintes budgétaires (*) le département s’est vu dans l’obligation de prendre ces décisions. Et les excédents ne représentent pas une cagnotte dans laquelle il est possible de puiser !. De plus, il souligne que, malgré les restrictions budgétaires, le budget du SDIS est le seul à augmenter significativement cette année (>5 %). Les pompiers sont d’accords pour reconnaître que leurs conditions de travail se sont nettement améliorées. Notre engagement est passé de 36 millions d’euros en 2005 à 81 pour 2010 ! Si l’État ne s’était pas désengagé, nous aurions pu respecter le plan de 2006, constate l’élu.

A l’issu du conseil d’administration du 5 mars nous avons obtenu la promesse que les 100 embauches seraient faites en 2010 et qu’il y aurait tout de même une augmentation d’un point d’IAT par an afin d’arriver en 2012 à la revalorisation prévue initialement, précise le délégué syndical.

(*) Suppression de la taxe professionnelle, du droit de mutation, réforme des collectivités locales, la crise, les transferts de compétence de l’Etat sans finance, …