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Les pompiers s'entraînent contre le risque chimique
05/03/2013 05:38
Le Centre de formation d’incendie et de secours de Vineuil accueillait, hier, des pompiers de Touraine venus s’entraîner avec la cellule de décontamination.
Le Centre de formation d'incendie et de secours de Vineuil (Cefis) n'accueille pas que des pompiers du département. Spécialisé en particulier sur les risques nucléaires et chimiques, il ouvre régulièrement ses portes à des stagiaires envoyés par les services d'incendie et de secours de la région. C'était le cas ce lundi où une délégation de 15 stagiaires de Touraine emmenée par le capitaine François Sardaine est venue effectuer pour la première fois à Vineuil une formation de maintien des acquis sur le thème « Équipe risques chimiques et biologiques ». Deux autres groupes viendront en mai et juin prochains. Cette piqûre de rappel se fait sur deux jours, le premier se déroule à Vineuil, le second à l'école des sapeurs-pompiers à Ballan-Miré.
Pourquoi venir s'entraîner au Cefis ? « Parce que la cellule de décontamination du secteur régional est basée ici, répond l'officier tourangeau, nous nous entraînons toute l'année avec notre matériel et chaque membre de notre équipe connaît la doctrine, mais il est indispensable de s'entraîner comme dans la réalité avec le matériel qui serait utilisé en cas d'alerte. » La cellule de décontamination est basée à la caserne toute proche de Blois-Sud. Il faut six pompiers et 45 minutes de travail pour l'installer. La cellule se présente comme une vaste tente blanche divisée en quatre compartiments. Elle est autonome en courant électrique et en eau.
La première étape consiste à accueillir et identifier les victimes d'un accident chimique, biologique ou un attentat à la bombe sale. Les pompiers s'entraînent ensuite à déshabiller les blessés en découpant leurs vêtements. L'exercice demande beaucoup de délicatesse.
Vient l'étape de la douche au cours de laquelle les victimes sont nettoyées et rincées abondamment avec de l'eau chaude contenant des produits décontaminants. Personne ne sort sans avoir passé l'épreuve du détecteur qui vérifie qu'aucun élément nocif n'a échappé au rinçage. Les victimes « propres » sont alors admises au poste médical avancé ou transférées vers un hôpital. En moyenne, cette cellule peut « traiter » de 20 à 30 personnes à l'heure.
Hier, six pompiers blésois étaient présents pour aider leurs collègues d'Indre-et-Loire à se former à cette spécialité. Il y a quelque temps, un important exercice national s'était déroulé à Saint-Pierre-des-Corps pour tester les sauveteurs et leur matériel. Tout le monde croise les doigts pour que cette cellule de décontamination ne serve jamais pour de vrai.
Lionel Oger