LE FEU RAVAGE UN CHÂTEAU (85)

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ACTUALITÉ Saint-Nazaire - A la une - Jeudi 14 mars 2013

LE FEU RAVAGE UN CHÂTEAU
Toiture et étage détruits : le feu ravage le château

L'incendie s'est déclaré, hier matin, dans la bâtisse de Menomblet, en Vendée. Malgré les énormes moyens déployés par les sapeurs-pompiers, ça brûlait toujours hier soir.
Hier soir, le pessimisme était de mise au château de la Fauconnière, à Menomblet, commune située à la frontière de la Vendée et des Deux-Sèvres. Les 60 sapeurs-pompiers intervenus pour lutter contre l'incendie qui ravageait la bâtisse n'avaient pas encore réussi à en venir à bout.
L'alerte a été donnée à 10 h par des ouvriers qui travaillaient sur la toiture du château néo-Renaissance. Heureusement, il n'y avait personne dans le bâtiment, la propriétaire, Mme de Villeneuve, était en déplacement.

Le feu, d'origine accidentelle, est parti d'une flammèche dans la charpente pour se propager des combles vers le deuxième étage. De nombreux centres de secours vendéens ont été appelés en renfort, des Sables-d'Olonne, Luçon, Fontenay, Les Herbiers notamment, et même de Montcoutant dans les Deux-Sèvres. Trois grandes échelles à bras élévateur ont été déployées.

La toiture très pentue en ardoise a rapidement été vaincue par les flammes. Face à cet incendie hors norme, les pompiers ont mis en place un plan d'attaque, sous les ordres du capitaine Marc Lepelletier, des commandants Philippe Tatard et Yannick Boursier. Avec trois lances, ils ont craint que sous le poids de l'eau le plancher du dernier étage ne s'affaisse. Et que l'eau n'abîme tout le mobilier de la maison.

Les pompiers ont sorti tout ce qu'ils pouvaient. Le maire, Olivier Bazireau, et son équipe ont mis le mobilier en lieu sûr. Les pompiers ont bâché ce qui se trouvait au premier et au rez-de-chaussée.

Le maire de Menomblet a passé la journée sur les lieux. « Ce château en feu, c'est une partie du patrimoine communal qui disparaît. Une partie de notre histoire. » Il se souvient gamin d'être souvent venu jouer au tennis sur le court de la propriété. « M. et Mme de Villeneuve n'avaient pas d'enfant et aimaient nous entendre. » Olivier Bazireau s'inquiète d'ailleurs pour la propriétaire, âgée de 97 ans, qui a toujours vécu dans cette demeure. « C'est quelqu'un de responsable qui a bien réagi à la nouvelle mais quand elle va voir cela... »

Du toit ravagé, il ne restait hier soir que les cinq immenses cheminées. « Les briques ont chauffé. Même si elles sont scellées dans la maçonnerie, elles menacent de s'écrouler », indiquait un pompier.

Le château n'était pas classé aux monuments historiques. Il a été construit en 1904 et était en très bon état. La propriétaire avait fait faire de nombreux travaux de rénovation ces dernières années.

Michèle BESSON.
SOURCE : Ouest-France