LES POMPIERS PRÉPARÉS AU RISQUE CHIMIQUE

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Gignac la Nerthe >

Publié le :
27/03/2013 à 16h00Par N.Ouerfelli

Les sapeurs-pompiers du département préparés au risque chimique

Pour être efficaces en cas d'accident, les pompiers du SDIS 13 organisent des entrainements en situation quasi-réelle. Hier, à Gignac, l'exercice mettait en scène une collision entre une voiture et un poids-lourd transportant des matières dangereuses.
Les axes routiers du pourtour de l'étang de Berre ont la particularité d'être les plus fréquentés par les poids-lourds transportant des matières dangereuses au niveau européen. Et malgré des normes drastiques en matière de sécurité, le pire est vite arrivé. "Près d'une dizaine d'accidents impliquant le transport de matières dangereuses surviennent chaque année", déplore le lieutenant-colonel Jean-Paul Monet. Aussi, les 65 casernes du département doivent compter dans leurs rangs des hommes spécialement entraînés pour intervenir en cas de "risque chimique". Concrètement il s'agit de faire face à des produits agressifs, qu'ils soient liquide ou gazeux, ainsi qu'à des sinistres d'origine nucléaire, biologique, toxique, etc.
À noter que les réactions chimiques peuvent dégager des pics de chaleur ou de froid, obligeant les pompiers à évoluer dans des atmosphères viciées où la température va de -40 à +65° C, à l'aide de scaphandres.


20 pompiers et 9 engins dépêchés sur les lieux
À Gignac, l'exercice avait tout des conditions réelles d'intervention : 20 pompiers en tenues complètes et 9 engins de secours y participaient. Parmi lesquels un fourgon d'incendie, un véhicule ambulance, un autre assurant la coordination des secours via les ondes radio, et notamment un camion de circonstance, véhicule spécialement utilisé en cas de risque chimique. Rien n'est laissé au hasard, même si ce n'est qu'un exercice, tout est réglé au millimètre près. Les secours sont divisés en deux équipes bien distinctes. "Une partie de l'effectif va prendre en charge les victimes et les impliqués, l'autre, un peu plus technique, intervient sur le risque chimique, ce qui consiste à colmater la fuite, à récupérer le produit dangereux et à faire des mesures pour s'assurer qu'on a pas de pollution pour l'environnement", explique le capitaine Depinoy, commandant des opérations de secours sur cette intervention.
Hier, l'exercice n'a duré qu'une heure, mais en situation réelle, une action comme celle-ci peut durer plusieurs heures et parfois même une journée entière.

Regardez en vidéos l'interview du lieutenant-colonel Jean-Paul Monet, et les images de l'exercice accompagnées des explications du commandant des opérations de secours sur cette intervention.

(Images : Floriane Meylan et interviews Norhène Ouerfelli)