Les pompiers ajoutent un nouveau combat à leurs revendications. (P. S.)
Les pompiers se lancent dans une bataille "politique" pour obtenir l'obtention de l'application des 35 h.
Après une lettre au vitriol chargeant le président du Casdis (Conseil d’administration du service de secours et d’incendie de l’Hérault) Michel Gaudy, dont les décisions "rationnent la sécurité des citoyens" et "laissent flamber les dépenses de carburant" entre autres reproches, les pompiers se lancent désormais dans une autre bataille. Politique dirons-nous.
Des tracts circulent
En effet, des tracts circulent désormais pour faire barrage à des élus du Département lors des futures élections. Le message est clair. "Certains élus nous trompent, pratiquent le clientélisme, il ne faut plus qu’ils nous représentent. Pas nous les pompiers, mais vous les habitants de l’Hérault qui payez des impôts dont l’argent est dépensé sans compter", lance un pompier à bout, après des semaines de lutte pour l’obtention de l’application des 35 h selon une directive européenne.
Deux poids, deux mesures
Un de ses collègues, tout aussi énervé, revient sur le passé lors du conflit avec Marie-Ange Parère, la responsable de la caserne de Béziers et il enchaîne.
"À cette époque nous défilions partout avec des inscriptions sur les camions, mais cela arrangeait les politiques. Alors on ne nous a rien dit. Rien fait. Quelques années plus tard, le neveu d’un élu a été condamné devant la justice pour avoir agressé un homosexuel en pleine intervention de secours. Tous les leviers politiques sont intervenus. Résultat, pas de sanction au sein du Sdis pour lui. Et là , cette année, pour quelques graffitis sur les véhicules, trente camarades sont menacés de sanctions disciplinaires. Mais où veut-on en venir ?"
La question se pose. Mais pour l’heure, la réponse est certaine, dans une impasse, où semble-t-il tout le monde risque d’être perdant.
Source : midi-libre
