Edmond Narfin devient le commandant du centre de secours de Tarbes./Photo Rachel Barranco.
Hier, Edmond Narfin a succédé à Yves Rideau au commandement du centre de secours de Tarbes lors de la cérémonie de la Sainte-Barbe. Portrait d'un pompier et d'un sportif accompli au parcours exemplaire.
Il a connu son heure de gloire sportive en novembre 1991. Face à une concurrence très rude et devant 1.500 participants, Edmond Narfin a remporté le semi-marathon Lourdes-Tarbes, la «classique» de la course à pied bigourdane.
Sportif accompli, l'ex-rugbyman de l'Asca (Association sportive et culturelle d'Aureilhan) est aussi un officier très respecté et apprécié qui s'appuie sur l'esprit de corps et de camaraderie des soldats du feu pour stimuler ses troupes.
«Le sport m'a appris à travailler en équipe. Seul, un commandant n'est rien. Je m'entoure toujours de personnes de confiance pour faire avancer le groupe», explique-t-il.
Volontaire durant deux ans avant de faire son armée à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris puis de passer le concours de sapeur-pompier professionnel en 1981, il gravit les échelons progressivement.
Edmond Narfin intègre le Centre opérationnel d'incendie et de secours (Codis) en 2002 et devient chef de centre à Bagnères en 2006, puis à Rives Adour en 2009. Son parcours est exemplaire.
Les difficultés de financement du nouveau centre de secours
En prenant le commandement du centre de secours de Tarbes, il revient là où il a débuté en 1981 comme sapeur-pompier 1re classe.
«Ce que j'aime avant tout dans ce métier qui est une vocation, c'est le service à la population mais aussi l'esprit de solidarité qui règne entre nous», souligne-t-il.
Pour Edmond Narfin, l'engagement chez les pompiers, c'est une histoire de famille puisque «son père de cœur», comme il l'appelle pour ne pas dire son père adoptif, était lui aussi officier à Tarbes et que l'un de ses deux enfants est volontaire à Bayonne. Une histoire de famille qui a d'autant plus de force que «je ne suis pas d'ici», répond-il avec la pudeur et la sobriété des belles âmes, à une question sur ses origines.
Son arrivée à 54 ans à la tête du plus grand centre de secours du département est en quelque sorte une consécration.
Sera-il toujours en activité lorsque le nouveau centre de secours de Tarbes sortira de terre ? Nul ne le sait.
Le maire de Tarbes Gérard Trémège a avoué «une inquiétude» par rapport à «certaines communes qui auront du mal à faire face à leurs engagements», tout comme le président du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) Henri Forgues qui, tout en louant l'effort de financement «à près de 80 %» de la ville de Tarbes, a accusé «4 ou 5 communes» de la communauté de communes de Gespe-Adour-Alaric de ne pas jouer le jeu.
La promotion
Les galons : le capitaine Edmond Narfin devient commandant, le sergent Mathieu Roudière sergent-chef, le caporal Franck Pardio caporal-chef, le caporal Stéphane Beaudoin caporal-chef, le sapeur Manon Mange 1re classe. Les médailles pour acte de courage et dévouement échelon bronze ont été remises à Mathieu Naveaux et Alexandre Baldini. Les médailles d'honneur des sapeurs-pompiers échelon vermeil ont été remises à l'adjudant-chef Patrice Assibat, échelon argent aux sergents Daniel Duchamp et Mathieu Roudière.
Source : la dépêche
