Explosion Maison des syndicats Un cas d'école retentissant

[oldfireman]

jeudi 18 novembre 2010
Explosion de la Maison des syndicats / Un cas d'école retentissant

L'explosion de la Maison des syndicats de Sedan qui ne s'est pas déroulée suivant le cadre opérationnel classique, va être exploitée par la sécurité civile, à des fins de prévention.

La direction de la sécurité civile est venue étudier le déroulement de l'intervention des sapeurs-pompiers. Le but : améliorer la prévention pour tous les sapeurs-pompiers de France.

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L'EXPLOSION de la Maison des syndicats de Sedan pourrait devenir un cas d'école très utile pour tous les sapeurs-pompiers français.
Le retentissement de ce sinistre qui, dans la nuit du 12 au 13 octobre dernier a ébranlé le bâtiment sur ses bases, est en effet remonté jusqu'à la Direction de la sécurité civile (DSC), à Paris, directement rattachée au ministère de l'Intérieur.
A la demande du ministre, une délégation de son « Bureau prévention accident enquête » (BPAE) est venue à Sedan du 2 au 5 novembre dernier, pour y effectuer une « mission d'inspection. »
Une procédure exclusivement interne, sans lien avec l'expertise judiciaire diligentée par les services de police, et justifiée par les circonstances exceptionnelles du sinistre.
Un nombre important de sapeurs-pompiers - neuf - ont en effet été victimes du blaste, et trois d'entre eux, identifiés au départ comme blessés graves, ont été hospitalisés et justifié une attention particulière de la part de leurs autorités.
D'autre part, les circonstances de l'intervention qui est passée tout près d'un drame, ont immédiatement interpellé les hommes du feu et leur encadrement.
« La présence de la flamme au niveau du compteur permettait en principe de localiser la fuite de gaz » indique Christian Apotheloz, premier adjoint au maire chargé notamment de la sécurité, qui a reçu la délégation. « Or, contre toute attente, l'explosion s'est produite à l'intérieur, ce qui n'était pas prévisible. Ce qui s'est passé le 13 octobre ne relevait pas d'un cadre opérationnel classique » précise l'élu, lui-même ancien sapeur-pompier volontaire.

Evaluation nationale

Les deux officiers missionnés pour cette inspection, l'un du BPAE et le second de la sous-direction de la Gestion des risques à la DSC, accompagnés du colonel Jean-Jacques Guibaud, directeur du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) des Ardennes, qui avait diligenté une enquête interne sitôt l'explosion, ont réalisé cette mission dans un but de prévention « afin de renforcer la protection des sapeurs-pompiers contre les accidents » indique la préfecture des Ardennes.
Sur place, en se rendant notamment à l'intérieur des locaux, les deux inspecteurs ont recueilli toutes les données utiles « pour travailler sur la doctrine d'intervention et de protection des sapeurs-pompiers », plus particulièrement face aux fuites de gaz.
Les enseignements de cette mission qui « s'est bien déroulée » selon la préfecture, seront certainement exploités par le BPAE qui réalise une évaluation de l'accidentologie au niveau national, généralement à partir des retours d'expérience, pour mutualiser ces résultats. Un véritable catalogue, constamment enrichi et qui mis en réseau, permet de diffuser une véritable « culture de la prévention ».
Les sapeurs-pompiers sedanais qui cette nuit-là ont fait preuve de prudence en ne forçant pas la porte à leur arrivée, sachant que personne ne se trouvait en danger à l'intérieur, et en portant leur tenue complète de protection, pourraient servir d'exemple à leurs homologues de l'Hexagone.