
La Marine nationale et la SNSM effectuent à elles deux près de la moitié des sauvetages en mer et la majorité des interventions au-delà de la bande des 300m.
Sécurité en mer. Trop de vies perdues
Les contrôles en mer ne sont pas près de faiblir. Pas moins de 38 personnes ont perdu la vie en mer, entre Saint-Malo et Saint-Jean-de-Luz, rien qu'entre le 1erjuin et le 30septembre.
Malheureusement, le nombre de victimes en mer sur l'année dépassera les 54 de 2010.
Déjà 53 morts et disparus le long du rivage ou plus au large, dans la zone Atlantique qui s'étend des côtes bretonnes aux plages du Sud-Ouest.

En plus des contrôles réguliers, seize déploiements de grande ampleur se sont déroulés durant la période estivale. Piqûre de rappel à grande échelle et surtout baromètre objectif des comportements et des points de sécurité à améliorer.
Sur les 1.500 contrôles réalisés lors de ces grandes journées sécurité, 480 infractions ont été relevées, 290 autres irrégularités ayant donné lieu à de simples avertissements.

Un chiffre en légère augmentation par rapport à 2010. 39% d'entre elles concernent un défaut ou une irrégularité du matériel de sécurité. 14% de ces infractions sont liées à une vitesse excessive (6% en 2009, 9% en 2010). Les plaisanciers sont-ils moins respectueux des limitations? Les belles conditions de mer pendant lesquelles se sont déroulés ces contrôles expliquent en partie cette progression.
À noter, également, une augmentation d'absence de titre de conduite depuis 2009 (6% des infractions en 2009, 8% en 2010, 13% des infractions constatées en 2011).

38 victimes, 22 au large
Du côté des pertes humaines, 22 personnes ont perdu la vie au large, au-delà de la bande des 300m, 11 autres sont mortes par noyade, neuf étaient des plaisanciers à moteur, quatre à la voile. À noter qu'aucun plongeur (bouteille et apnée) n'a trouvé la mort cet été dans la zone Atlantique. Du côté des moyens engagés, avec 30% d'interventions, la SNSM fait jeu égal avec les pompiers de la Sécurité civile, alors que 18% des interventions de secours étaient réalisées par d'autres usagers de la mer (9% par la Marine).
Fausses alertes
Cette année encore, environ 10% de fausses alertes ont pollué les opérations de sauvetage et le travail de décryptage des opérateurs des Cross (Corsen et Etel). Des dizaines d'appels de promeneurs sont à l'origine de ces inquiétudes injustifiées. Croyant bien faire mais ne connaissant pas les pratiques nautiques et ne mesurant pas précisément le besoin d'assistance, certains appellent des secours, à tort. Les tirs inopinés de fusée de détresse ont également compliqué le travail des sauveteurs.
À noter que la loi prévoit en cas de déploiement de moyens une peine de deux ans de prison et jusqu'à 30.000 € d'amende. «Un manque de perception des dangers de la mer, une insuffisante connaissance du milieu et une mauvaise interprétation ou compréhension de la météo marine et de l'état de la mer ont été à l'origine de nombreux drames cet été», résume le préfet maritime de l'Atlantique toujours aussi mobilisé sur la question.