
Collé, pour cet exercice, sur le casque du motard et scanné avec un smartphone, le code d’urgence, donnant le groupe sanguin, les éventuelles allergies, etc., limite les risques d’erreur d’identité et de soins inappropriés. Photo : Ouest-France
Opérationnel à la mi-janvier en Sarthe et Loire-Atlantique, ce petit cryptogramme permet au Samu d’identifier une victime d’accident et d’accéder à ses informations médicales.
Le code d’urgence, c’est quoi ?
Un cryptogramme contenant des informations de santé personnelles : groupe sanguin, antécédents, allergies, problèmes cardiaques, traitement en cours, mais aussi photo, médecin traitant, personne à prévenir en cas d’accident… Le petit autocollant carré, noir et blanc, doit être conservé sur soi : dos d’une montre, casque de moto, téléphone portable…
À quoi ça sert ?
À identifier la personne qui le porte, en cas d’accident. L’urgentiste scanne le code-barres grâce à une application spéciale sur son smartphone. Il repère aussitôt les éventuelles contre-indications. « On a plein d’exemples où l’absence de ce dispositif nous a causé des ennuis. Si on donne de l’aspirine à une personne allergique, on peut la tuer », confie le Dr Savio, patron du Samu de la Sarthe.
Quand ce code va-t-il entrer en service ?
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a donné son feu vert pour deux départements pilotes : Sarthe et Loire-Atlantique, à partir du 15 janvier. « D’ici à fin 2012, l’objectif est de couvrir toute la France », précise Franck Di Cosola, co-fondateur de la micro-entreprise sarthoise à l’origine de cette technologie. Douze autres départements sont prêts à se lancer, dont la Mayenne et la Vendée.
Est-il sécurisé ?
L’accès est réservé au Samu et au Smur. Elles sont gravées « en dur » sur l’autocollant. Elles renvoient vers l’adresse Internet d’un serveur sécurisé, agréé par le ministère de la Santé. Si le médecin perd son smartphone ? L’application se désactive automatiquement toutes les deux heures. Il faut un code personnel pour la réactiver.
Et dans les zones sans réseau Internet 3G ?
Sous le cryptogramme s’affiche un autre code, alphanumérique. Il peut servir n’importe où et à n’importe qui : les témoins de l’accident et pompiers qui, par téléphone, peuvent permettre au médecin régulateur du Samu de trouver le dossier de la victime.
Combien ça coûte ?
36 € par an. On peut s’abonner à titre personnel. Ou via sa compagnie d’assurances, si elle propose cette couverture. Franck Di Cosola table sur 50 000 abonnés dès la première année.
Source : Ouest -france
