Muamba, «miraculé» après un arrêt cardiaque de 78 minutes

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Muamba, «miraculé» après un arrêt cardiaque de 78 minutes

Nouveau messagede Fireserge33 » 27 Mar 2013, 00:19

IL Y A UN AN MUAMBA EST VICTIME D'UN ARRÊT CARDIAQUE

Le footballeur anglais, qui s'est effondré en plein match, a pu être ranimé malgré un arrêt cardiaque exceptionnellement long. Un sauvetage rendu possible par la rapidité des soins qu'il a reçu.
Les médecins qui ont participé à la réanimation réussie de Fabrice Muamba, qui s'est effondré victime d'un arrêt cardiaque lors d'un match de son club de Bolton en Angleterre samedi, parlent de «miracle», d'une «réssuscitation alors qu'il était effectivement mort».
Le cas du footballeur anglais d'origine congolaise est effectivement exceptionnel. Entre son accident cardiaque au milieu du terrain, où les joueurs et les soigneurs l'ont retrouvé allongé face contre terre, et le moment où son cœur a redémarré à l'hôpital, se sont écoulées 78 longues minutes.
Un délai considérable quand on sait que des lésions irréversibles au cerveau surviennent dès 4 minutes sans apport d'oxygène. Les recommandations officielles en France et en Europe préconisent d'ailleurs d'arrêter les procédures de réanimation cardio-pulmonaire au bout de 20 minutes s'il n'y a pas de reprise de circulation spontanée, c'est-à-dire de rédémarrage du coeur.
Pour le joueur de 23 ans, il s'est pourtant passé 48 minutes entre l'accident et son arrivée à l'hôpital, et 30 minutes supplémentaires aux mains des spécialistes hospitaliers. Il a reçu 15 chocs électriques au total, dont deux sur le terrain de football.
La récupération de Fabrice Muamba est depuis en très bonne voie: il est capable de parler et retrouve progressivement l'usage de ses membres.
Bien entouré
«La durée du traitement reçu par Fabrice Muamba est effectivement très longue, mais il est erroné de dire qu'il était mort à ce temps-là, remarque le Dr Côme Légaut, médecin urgentiste à l'Hôpital Antoine-Béclère à Clamart. Le joueur a subi des traitements, et notamment des massages cardiaques et du bouche à bouche, qui rétablissent un minimum de circulation sanguine et permettent d'oxygéner le corps et en priorité le cerveau.»
La réanimation cardio-pulmonaire permet de maintenir la personne en vie en attendant le rédemarrage spontané du cœur, ou à defaut, le début d'une procédure de défibrillation pour le relancer avec des chocs électriques.
Dans le cas de Muamba, plusieurs facteurs ont joué en faveur de son retour à la vie. Il est jeune et sportif, ce qui aide l'organisme à résister longtemps à un apport réduit en oxygène. Mais surtout, les personnels soignants du stade et les médecins des deux équipes ont immédiatement tenté de le réanimer avec du matériel adapté. «La rapidité de la prise en charge est le facteur qui augmente le plus les chances de survie dans ce type d'accident cardiaque. Cela a probablement été crucial pour le joueur», explique le Dr Légaut.
Fabrice Muamba a aussi eu de la chance dans son malheur, puisqu'un fan de Tottenham, le Dr Andrew Deaner, professeur de cardiologie au London Chest Hospital, se trouvait dans les tribunes. Il s'est immédiatement précipité sur le terrain pour aider les sauveteurs. Le joueur a été ensuite hospitalisé dans son service.
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Arrêt cardiaque : les gestes précis qui sauvent

Nouveau messagede Fireserge33 » 27 Mar 2013, 00:19

De nouvelles recommandations définissent plus concrètement ce qu'il faut faire face à une personne qui s'effondre.
Quand une personne s'effondre et tombe inanimée, l'entourage ne sait pas comment intervenir. Or face à un arrêt cardiaque, les premières minutes sont les plus importantes. L'attitude à adopter se résume ainsi: appeler le 15, masser, défibriller. Mais comment s'y prendre en pratique? Des recommandations réactualisées viennent d'être publiées conjointement par l'Association américaine du cœur et par le Conseil européen du cœur. Elles sont discutées dans le cadre du Forum de l'urgence qui s'est tenu ce mercredi et jeudi à Lille.
Une fois les secouristes contactés, il faut déterminer dans quel état se trouve la victime. «Si elle ne répond pas à son nom, si elle ne bouge pas quand vous la secouez, et si sa poitrine ne se soulève plus, alors il s'agit d'un arrêt cardiaque, explique le Pr Pierre Carli, directeur médical du Samu de Paris. Mais il convient de bien faire attention aux pièges que constituent les gasps.» Cette manière anormale de respirer, qui se retrouve au tout début d'un arrêt cardiaque, peut laisser croire, à tort, que la victime respire. «Ce sont les soubresauts que font les poissons hors de l'eau. Ils ont des spasmes ventilatoires, confie Pierre Carli. Avec les gasps, on peut se faire piéger: croire que la victime respire alors qu'elle est en train de mourir. On perd du temps.»
La prise de pouls a été abandonnée, car elle s'avérait trop compliquée, y compris pour les spécialistes. Même chose pour le bouche-à-bouche. En cas de soupçon d'arrêt cardiaque, il faut commencer le massage cardiaque. Avec les bras bien tendus, le geste consiste à appuyer sur la poitrine pour faire circuler le sang. La victime doit être allongée sur le dos et celui qui pratique le massage se place à genoux devant elle.
Ne pas hésiter à se servir d'un défibrillateur
Depuis peu, la réanimation cardio-pulmonaire en liaison téléphonique avec un professionnel du 15 a été mise en place. Elle permet d'attendre l'arrivée des secours tout en réalisant le massage. «Il n'y a pas de risque à le pratiquer, insiste le Pr Carli. Au pire il ne servira à rien, mais il ne peut pas faire de mal même s'il est mal fait!» En résumé, mieux vaut donc un massage cardiaque mal fait que pas de massage du tout. Il est également important de ne pas l'interrompre, d'où l'importance de se faire aider pour pouvoir se relayer. Chez l'adulte, les compressions thoraciques doivent avoir une profondeur d'au moins cinq centimètres, sans aller au-delà de six, selon les nouvelles recommandations. Le rythme des compressions doit être d'au moins de 100 par minutes, avec un maximum de 120.
Aujourd'hui, la France compte 70.000 défibrillateurs contre 5000 il y a cinq ans. Si un défibrillateur se trouve à proximité, il ne faut pas hésiter à s'en servir. «Il faut ouvrir la fermeture éclair, appuyer sur le bouton et la machine se met à parler, explique le Pr Alexandre Mignon, anesthésiste-réanimateur à l'hôpital Cochin (Paris). Elle indique comment placer les deux électrodes. Et, de toute façon, même si vous vous trompez, ce n'est pas grave. L'utiliser ne peut que faire du bien.» Trop nombreux sont ceux qui hésitent à intervenir, de peur des conséquences juridiques en cas d'erreur de manipulation. C'est pourquoi la loi va changer. Celui qui portera assistance ne sera pas poursuivi en cas d'échec. Alexandre Mignon recommande de télécharger sur son iPhone portable l'application arrêt cardiaque. «Elle est très bien faite, estime-t-il. Elle permet de vous géolocaliser ainsi que la victime. Elle repère le défibrillateur le plus proche en interrogeant la base de données. Enfin, elle donne la fréquence du rythme cardiaque grâce à un métronome.»
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Arrêt cardiaque: le choix du défibrillateur automatisé

Nouveau messagede Fireserge33 » 27 Mar 2013, 00:21

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2010 ... automatise

Un arrêté prévoit des formations courtes pour savoir se servir de cet appareil sur la voie publique.
Actuellement, en France, environ 35.000 défibrillateurs cardiaques externes sont désormais installés. Un chiffre qui a explosé si on le compare aux 9.000 appareils seulement disponibles en 2005. Ces défibrillateurs, désormais installés dans des lieux stratégiques des villes (poste, mairie, gares, musées, installations sportives, ou entreprises…), permettent à tout un chacun, face à une personne perdant connaissance après une crise cardiaque, de pratiquer un choc électrique capable de réanimer la victime. Si des efforts restent à faire en terme d'équipements et de maillage sur le territoire, la vraie question concerne désormais la formation.

Qui est capable d'identifier un arrêt cardiaque chez un individu brutalement foudroyé par un malaise et oser alors, le cas échéant, se servir d'un défibrillateur? Même si ces appareils sont automatisés, avec une commande vocale décrivant à chaque étape trois ou quatre gestes à accomplir, une formation, même courte, n'est pas inutile, ne serait-ce que pour faire prendre conscience de la simplicité de la procédure.
Dans ce cadre, un arrêté du ministère de l'Intérieur paru mardi au Journal officiel donne son aval à la mise en place d'une initiation «à la prise en charge de l'arrêt cardiaque et à l'utilisation de défibrillateurs externes automatisés». Cette initiation, qui serait organisée dans le cadre de la «sensibilisation de la population aux gestes de premiers secours», fait suite à un avis de l'Observatoire national du secourisme daté du 2 juillet 2009. Elle a pour objet «l'acquisition par la population des connaissances nécessaires à identifier les signes permettant de reconnaître un arrêt cardiaque et à réaliser, auprès d'une victime d'un arrêt cardiaque, les gestes permettant d'augmenter ses chances de survie». Cette initiation, non obligatoire, est dispensée sur une durée maximale d'une heure, par les formateurs en premiers secours des organismes habilités ou des associations agréées à l'enseignement du secourisme. Depuis un décret de mai 2007, toute personne est autorisée à utiliser un défibrillateur automatique.
«Dès la classe de 6e»
«L'installation de défibrillateurs dans les lieux publics, les zones de haute fréquentation (gares, marchés, salles de spectacles, stades, trains), a permis à certains pays de prouver qu'ils pouvaient sauver de très nombreuses vies, explique le professeur Alexandre Mignon (anesthésiste-réanimateur, hôpital Cochin, Paris).
Ainsi, le Japon vient de publier une étude de très haut niveau dans le New England Journal of Medicine en mars 2010, la bible des revues médicales, rapportant son expérience au niveau du pays entier.» Du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2007, plus de 300.000 arrêts cardiaques en lieu public ont été enregistrés au Japon pour une population d'environ 125 millions d'habitants. Durant la période de l'étude, le nombre de défibrillateurs en accès public a explosé, passant de 9.000 à près de 90.000, soit de 1 par km² à plus de 4 par km². Dans le même temps, la survie sans séquelles neurologiques a été multipliée par 2 chez les patients passant de 15% à plus de 30%. Le délai moyen d'application des chocs électriques a été aussi réduit de près de moitié, en particulier par l'application non plus par les équipes de secours, mais par les premiers témoins de l'arrêt cardiaque.
L'Association RMC BFM, présidée par Isabelle Weill depuis deux ans, se bat depuis plusieurs années pour développer le parc de défibrillateurs dans l'espace public, définir des lieux d'implantation optimaux et mettre en place des formations rapides pour apprendre à la population à utiliser ces appareils.
«Une formation courte est suffisante, assure le professeur Alexandre Mignon. Ces défibrillateurs sont très simples à utiliser. Leur maniement peut être appris à l'école dès la classe de 6e, par une formation de 60 minutes sur les gestes qui sauvent, lors du passage du permis de conduire, lors de la journée d'appel, dans les entreprises…» Une application iPhone de géolocalisation des défibrillateurs devrait bientôt permettre d'identifier l'appareil le plus proche.
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