VSR IVECO-MAGIRUS CAMIVA - PROTO 1

Matériel SPP

VSR IVECO-MAGIRUS CAMIVA - PROTO 1

Nouveau messagede Fireserge33 » 27 Mar 2013, 09:15

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VSR IVECO-MAGIRUS CAMIVA - PROTO 1
11/02/2013


© Djamel Ben Mohamed


Esthétique et signalisation

Décliné sous la forme d’un équipement à 4 rideaux latéraux et un arrière, le carrossage de la caisse arrière est complété en soubassement par des portillons basculants, qui forment un marchepied en position ouverte. Le VSR Alufire3 est présenté dans une livrée rouge incendie NFX 08008, soulignée par des volets de coffres de couleur jaune. L’ensemble du véhicule est homogène d’un point de vue esthétique, sans rupture de ligne, puisqu’un carter de protection assure la jonction entre cabine et équipement. Le toit de la cabine, tout comme l’équipement arrière, sont habillés d’éléments de carrosserie moulés, caractéristiques de la gamme Alufire3, qui habillent le véhicule avec une touche d’élégance, ce qui rompt avec les « boîtes rectangulaires » que l’on retrouve habituellement sur ce genre d’équipements. En termes de balisage, ce véhicule est conforme aux dispositions de la NIT 273, mais on peut regretter que ce soit dans sa version minimaliste. C’est ainsi que la face avant comporte un bandeau en chevrons rouges et jaunes, que les côtés sont ornés d’un silhouettage en matériau rétro-réfléchissant jaune, et que la face arrière arbore, sur tout le pourtour du rideau, des chevrons alternés. Considérant qu’il s’agit d’un prototype, on aurait apprécié un balisage sur une surface maximale, tant à l’avant que sur la face arrière. Latéralement, au-delà du balisage réglementaire, on aurait imaginé, pour un prototype, un stripping un peu plus audacieux et novateur, complété par des jantes peintes en rouge ou noir, afin de souligner la finition esthétique. La signalisation lumineuse avant est intégrée dans un bloc apposé sur le pavillon de la cabine. De chaque coté, un bloc optique bleu abrite des feux de priorité à leds, tandis que la calandre intègre une paire de feux de pénétration à leds, programmés en mode alternatif.
À l’arrière, on retrouve le même type de blocs optiques bleus abritant des feux leds en partie supérieure des bandeaux verticaux. Force est de reconnaître que tous ces éléments de carrosserie sont très réussis d’un point de vue esthétique. Cependant, il faut noter que le fait d’abriter des feux de signalisation prioritaire bleus derrière des blocs colorés bleus, a pour effet d’en diminuer sensiblement l’efficacité par absorption d’une partie de la puissance lumineuse. Ce problème serait éliminé en les remplaçant par des blocs transparents.
La face arrière comporte, en sa partie supérieure, un jeu de sept plots lumineux jaunes à leds, disposé horizontalement sur deux niveaux, qui assure le rôle de bande à défilement programmable. Ce dispositif est complété par un panneau triangulaire mobile commandable depuis le sol. En ce qui concerne la face avant, au-delà de l’aspect purement esthétique, et en considérant le seul critère de l’efficacité lumineuse maximale, on peut regretter que le choix ne se soit pas porté sur une rampe leds à feux multiples.


Châssis-cabine

Pour le choix du châssis-cabine, l’équipementier s’est logiquement tourné vers un produit du groupe, en l’occurrence un Iveco 80 E 18 K, qui dispose d’un groupe motopropulseur turbo-diesel classé Euro 4, affichant une cylindrée de 3 920 cm3, pour une puissance maximale de 177 chevaux à 2 700 tours par minute.
La transmission est assurée par une boîte mécanique Iveco à 6 rapports bien étagée, mais on peut cependant regretter que ne soit pas proposé un modèle à boîte robotisée. Des mains courantes disposées de chaque coté des portières facilitent l’accès en cabine. Elles auraient mérité d’être déclinées en jaune pour plus de visibilité. L’aménagement de la cabine Iveco est agréable à l’œil, le tableau de bord est clair et lisible et les plastiques utilisés semblent de bonne qualité. Le volant est réglable en hauteur et en inclinaison, disposition intéressante pour un véhicule aux multiples conducteurs. Un tableau regroupant les différentes commandes « pompiers » est apposé au centre du tableau de bord de manière à être accessible au conducteur, tandis qu’un projecteur orientable est disposé verticalement face au siège du chef d’agrès. Il est à noter que la position de ces équipements peut gêner la visibilité du conducteur. Il pourrait être intéressant que ce tableau de commande soit moins volumineux, voire intégré au tableau de bord, et de préférence positionné face au chef d’agrès, afin de ne pas « distraire » le conducteur. N’oublions pas qu’il faudra en plus compter sur la mise en place de l’équipement radio.
La cabine peut accueillir trois pompiers, sachant que la place disponible est limitée par sa profondeur. L’occupant du siège central est encore plus à l’étroit, eu égard au volume occupé par le capot qu’il surplombe. Les sièges sont équipés de ceintures de sécurité, dont on aurait aimé qu’elles soient de couleur vive. De plus, elles mériteraient d’être adaptées pour une mise en place facile, en tenant compte de la présence côte à côte des trois pompiers et du volume de leurs tenues. Une évolution vers des ceintures trois points semble aussi une option indispensable, à considérer en termes d’efficacité, comparativement à des ceintures deux points ou ventrales, comme c’est ici le cas pour le passager central. Les récents accidents mortels impliquant des sapeurs-pompiers en transit dans des véhicules d’intervention nous rappellent l’importance des ceintures de sécurité et de ce fait, l’équipement des engins d’incendie et de secours doit être pensé de manière à en faciliter le port. Enfin, l’éclairage intérieur d’origine est insuffisant pour un usage opérationnel. Ainsi, lors des déplacements nocturnes, l’adjonction d’un éclairage de couleur rouge au niveau du chef d’agrès faciliterait la lecture des plans, tout en limitant la gêne pour le conducteur.

Superstructure et équipement

La liaison entre la superstructure et le faux-châssis repose sur des supports de fixation en matériau composite qui, en évitant un lien direct, améliorent l’absorption des chocs tout en limitant les contraintes sur la carrosserie. Les volets équipant les coffres à rideaux sont à verrouillage externe et de fabrication Magirus. L’éclairage est assuré par des réglettes à leds intégrées dans les montants, diffusant un éclairage blanc.
En partie haute des coffres, on regrette que les volets ne soient pas protégés par un carrossage, car on peut craindre que les mouvements de matériels soient de nature à générer des chocs sur les rideaux. La partie inférieure de la carrosserie est composée de coffres dont les portillons, en position ouverte, forment un marchepied. La mise en œuvre de ces derniers est facilitée par un vérin pneumatique. Un tiroir à glissières permet l’accès au compartiment batteries. L’accès aux réservoirs à carburant et « adblue » se fait par une trappe, dont le portillon mériterait de voir son système de retenue renforcé, eu égard à sa fréquence d’utilisation. L’éclairage de zone est assuré au moyen de feux leds blancs intégrés en partie haute et sur toute la longueur de l’équipement, ainsi que sur le panneau arrière. Un mât d’éclairage télescopique de marque « Fireco » est positionné à l’avant et en partie centrale de l’équipement. À déploiement pneumatique, ce mât offre une hauteur utile de 4,50 mètres aux quatre projecteurs halogènes de 500 watts chacun. L’équipement intérieur de ce prototype, modulable selon les souhaits du client, comporte un tableau coulissant à sortie latérale droite et gauche, selon le choix de l’utilisateur. La mise en œuvre de ce tiroir, disposé dans le volume avant, repose sur un système qui mérite d’être simplifié pour un usage opérationnel. Ce panneau coulissant a pour principale vocation d’accueillir les outils hydrauliques de désincarcération.
À l’instar des portillons de coffres inférieurs, et eu égard à l’important déport extérieur de cet équipement par rapport au gabarit du véhicule, il semble indispensable d’y ajouter un dispositif de balisage lumineux en complément des bandes rétro-réfléchissantes.
Le choix retenu pour le rangement du matériel repose sur un stockage en caisses réparties sur des étagères réglables en hauteur. La production d’énergie est assurée par une génératrice Leroy Somer de 19 KVA à 1 500 tr/mn, à entraînement direct. Cette dernière est encastrée entre les longerons, présentant ainsi l’avantage de ne pas dépasser du plancher et de conserver le maximum de volume utile. À l’arrière droit, une armoire étanche regroupe les différentes commandes électriques et électroniques du VSR, et notamment les capteurs du système de transmissions de données « canbus ». Il convient de noter le soin apporté à la protection du faisceau électrique.
Sur la face avant de l’armoire, un tableau de commande regroupe les différentes fonctionnalités électriques de l’engin, parmi lesquelles figurent les commandes du mât télescopique. Ces dernières mériteraient l’adjonction de pictogrammes et de commandes de couleur. L’équipement peut, en option, être complété par une flèche lumineuse basculante, disposée sur le toit de l’équipement et, sur la face arrière, de chariots mobiles destinés à recevoir un triangle de signalisation et des cônes de Lubeck.


Citerne et pompe

Disposée dans le volume arrière, l’équipement de lutte contre l’incendie repose sur une pompe électrique haute pression. Cette dernière est alimentée sur une citerne polyester d’une capacité de 500 litres, disposée en position centrale. La pompe est une Vich à pistons débitant 40 l/mn à 40 bars, et alimentant une lance haute-pression montée sur dévidoir tournant de marque Collins Youldon. Il aurait été apprécié que soit proposé un système permettant d’injecter de l’additif, afin d’optimiser les performances du dispositif de lutte contre l’incendie qui, par ailleurs, se voit complété d’un jeu de deux extincteurs à poudre de 9 kg. Au-dessus de la pompe, on trouve un coffre aluminium destiné à loger des tuyaux pliés en écheveaux. Lorsque l’on cherche à accéder au compartiment arrière en montant sur le marchepied, on regrette l’absence de main courante de couleur, qui faciliterait l’accès au compartiment arrière. L’éclairage du compartiment pompe est assuré par les réglettes leds intégrées dans les montants, et par un projecteur orientable halogène, l’ensemble étant complété par un bandeau lumineux surplombant le volet arrière.
© Stéphane Morizot
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