Etats-Unis : la lettre effrayante du tueur qui a piégé deux pompiers

[Fireserge33]

Publié le 26.12.2012, 00h15

L’homme qui a tué par balles deux pompiers américains, piégés la veille de Noël en venant éteindre l’incendie qu’il avait allumé, a laissé une lettre effrayante avant de se suicider. «Je dois encore me préparer pour voir combien du quartier je peux brûler, et et faire ce que j’aime le plus, tuer des gens», a écrit William Spengler, 62 ans, dans cette lettre «de deux, trois pages», indique Gerald Pickering, le chef de la police de Webster, petite localité au bord du lac Ontario, près de Rochester (nord-est des Etats-Unis).

La police n’a donné aucune raison au geste du meurtrier. «C’était clairement une embuscade», souligne M. Pickering, revenant sur les circonstances du drame de lundi. Il a ajouté que le tueur, qui s’est ensuite suicidé, était «équipé pour la guerre, pour tuer des innocents.» Après avoir mis le feu à sa maison et à une voiture, Spengler avait pris position, attendant les pompiers avec trois armes à feu, dont un fusil d’assaut Bushmaster de calibre .223, semblable à celui utilisé lors du massacre de Newtown le 14 décembre (20 enfants et six adultes tués).

Il a commencé à tirer sitôt les pompiers arrivés. Un policier a riposté, «sauvant probablement de nombreuses vies», précise le chef de la police. Au total, deux pompiers ont été tués et deux autres grièvement blessés. Le feu a complètement détruit sept maisons sur une langue de terre entourée d’eau.

«Des restes humains trouvés, probablement ceux de sa sœur»

Les enquêteurs ont également trouvé «des restes humains dans les ruines» de la maison calcinée où habitait le tireur». Le chef de la police précise qu’il s’agit probablement de la sœur du meurtrier, Cheryl Spengler, 67 ans, disparue depuis lundi et qui vivait avec lui. Il n’a pas pu dire si elle était morte dans le brasier déclenché par Spengler, déjà condamné pour le meurtre de sa mère en 1981, ou si elle avait été tuée auparavant. Le frère et la sœur, apparemment, ne s’entendaient pas.

En 1980, William Spengler avait déjà tué sa grand-mère à coups de marteau. Condamné en 1981, il avait passé 18 ans en prison. Il n’avait plus fait parler de lui depuis.

Ce nouveau drame survient en plein débat sur les armes à feu aux Etats-Unis, après le massacre de Newtown (Connecticut, nord-est), où 20 enfants de CP et six membres du personnel de l’école de Sandy Hook ont été tués par un jeune de 20 ans, qui avait auparavant tué sa mère. Adam Lanza s’est ensuite suicidé.

Le Parisien
PHOTO : William Spengler, 62 ans, a délibérément tendu un guet-apens aux pompiers pour faire «ce que j'aime le plus, tuer des gens» a-t-il écrit dans un message retrouvé par les policiers de Webster, petite localité au bord du lac Ontario, près de Rochester.