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MANŒUVRE. UN EXERCICE DES SAPEURS-POMPIERS A PERMIS DE TESTER LA RÉACTIVITÉ DU LMA.
Certaines jeunes filles ont été confinées dans leur chambre au troisième étage, les fumées ne permettant pas leur évacuation immédiate. Photo E.B.
Les internats des filles du LMA ont été évacués. L’exercice a permis de révéler quelques dysfonctionnements.
Il est 20 h 20, vendredi soir. L’alarme incendie retentit dans les internats féminins, au deuxième et troisième étages du lycée militaire d’Autun. Les deux escaliers principaux du bâtiment sont condamnés par d’épaisses fumées. Seule une sortie de secours, à l’autre extrémité du cloître, reste accessible pour l’évacuation. « Le but de cet exercice est de tester la réactivité des élèves et des personnels surveillants », explique Éric Milet, chef d’escadron, officier incendie de l’établissement. L’incendie est fictif, les fumées inoffensives.
Elles manquent à l’appel
En moins de cinq minutes, les jeunes filles, qui ont aussitôt cessé leur activité, se retrouvent sur la place d’armes. Certaines, qui étaient sous la douche, n’ont pas pris le temps de s’habiller et descendent l’escalier avec une serviette en guise de pagne, les cheveux encore mouillés.
Le comptage commence. L’officier de permanence rapporte alors son bilan aux sapeurs-pompiers : 43 élèves manquent à l’appel. Il est 20 h 50. La décision est donc prise de faire évacuer tous les locaux du LMA pour les localiser. « Nous avons choisi cet horaire pour organiser l’exercice en sachant que cela allait compliquer les opérations. Si certaines lycéennes sont effectivement à l’internat, d’autres sont au foyer ou dînent… Notre but est simple : il nous faut toutes les retrouver », continue Éric Milet.
21 h 10. Fin de l’exercice. 50 minutes après le début de la manœuvre, le personnel d’encadrement du LMA considère que toutes les lycéennes ont été retrouvées.
« Nous débrieferons chacun de notre côté et confronterons ensuite nos analyses », explique le chef de colonne des sapeurs-pompiers, le capitaine et chef du centre d’incendie et de secours d’Autun, Frédéric Payeux. Un débriefing qui va très probablement soulever le problème du recensement des internes sur la place d’armes. Le chef d’escadron Éric Milet, le reconnaissant spontanément : 50 minutes pour retrouver tout le monde, c’est long. Trop long si l’incendie avait été réel.
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