
Le feuilleton opposant Nassimah Dindar et les pompiers du SDIS n’est pas terminé. Alors que 150 de ces derniers manifestaient lundi au Palais de la Source, demandant l’application du protocole d’accord envisagé la semaine dernière, les élus étaient restés fermes sur la nécessité d’en rediscuter les modalités.
Deux réunions avaient alors eu lieu dans la journée de lundi : l’une obtenue au forcing par le porte-parole de l’intersyndicale, Willy Lauret, avec la présidente du Département, et l’autre en milieu de journée, avec les représentants de l’intersyndicale et les élus du CASDIS.
Aucune avancée réelle n’a pu être constatée à l’issue de la journée, seulement un cadre de négociations et la date butoir du 15 mai pour trouver une solution permettant un maintien des salaires.
Elaborer un calendrier des négociations
Les choses reprennent ce matin, avec une autre réunion de travail, cette fois-ci dans le but d’élaborer un calendrier des négociations.
Pour rappel, les pompiers du SDIS manifestent leur mécontentement quant à l’indexation de leurs primes. Une affaire qui promet à terme une baisse de 80 à 300 euros de revenu aux pompiers selon leurs grades. Nassimah Dindar avait la semaine dernière fait mine de céder sur l’exigence principale des pompiers, à savoir le non-remboursement des primes indument perçues.
Et pour cause, n’étant pas responsable de ces erreurs de versement, les pompiers auraient eu toutes leur chances de voir cette mesure à caractère rétroactif être annulée par la justice administrative.
Enfin, pour corser le tout, c’est un front pompier désuni et marqué par les tensions qui s’oppose au Département.
Un front pompier désuni
D’un côté, l’Intersyndicale qui s’est prononcée pour un protocole validant notamment le maintient des revenus par un système de « lissage », en contrepartie d’un gel de l’avancement lors des quatre prochaines années.
De l’autre côté, une union syndicale composée du Syndicat autonome (Saps-Sdis) et FO-Sdis, qui a refusé de signer le protocole estimant que ce dernier sous-entendait une "amputation" a plus ou moins brève échéance des revenus des pompiers.
Mais tous se demandent pourquoi la question de l’illégalité de ces primes n’a été communiquée aux pompiers qu’en avril, alors que leur suppression avait été évoquée en CASDIS dès décembre 2012, lors du vote du budget pour l’année 2013...
source : clicanoo